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Alpha Condé, le “président des démunis…”, dépense sans compter (Opinion)

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Le budget alloué à la présidence guinéenne est en hausse par rapport à l’exercice 2013 et dépasse de loin celui de plusieurs grands ministères. Une somme pharaonique qui échappe à tout contrôle. 

« Je suis le président des démunis, des jeunes et des femmes », fut la partie de son discours la plus applaudie lors de son investiture en janvier 2011. Ce discours signifiait, et signifie encore, fin à la misère du peuple et surtout des jeunes et des femmes ainsi que l’électricité et l’eau pour tous. A trois ans de cette fameuse déclaration, le pays est plongé dans une misère sans précédent. Ce qui était supposé rendre la Guinée prospère s’est révélé pure escroquerie nationale.

Pour s’en convaincre, il fallait suivre en décembre 2013 la séance de la commission des finances du CNT (Conseil national de la transition). Il s’agissait d’examiner le projet de budget du président de la République présenté par le ministre secrétaire d’Etat à la Présidence, Kiridi Bangoura. Une séance pour la forme. Les législateurs ont tous levé les deux bras pour dire oui au ministre Bangoura. D’accord pour une augmentation de 2,87% des pécules du président de la République. En moins de dix minutes on filera à un seul homme la somme de 366 milliards de FG pour l’année 2014 quand des départements ministériels aussi sensibles que la Santé publique, la justice, la Sécurité, l’Education nationale, la Jeunesse ou encore l’Agriculture doivent se glisser dans le chas de l’aiguille pour faire passer des budgets au demeurant dérisoires au vu de l’ampleur de la tâche qui leur incombe.

Si l’énormité du butin présidentiel en question met à rude épreuve le mythe du « président des démunis, des jeunes et des femmes », soigneusement entretenu par un entourage de cols blancs et grands boubous véreux, la disproportion de traitement entre Sékoutoureya et les autres départements explique en grande partie le train de vie surréaliste de l’opposant historique Alpha Condé, l’enrichissement exponentiel de son clan composé du fils, des neveux et nièces ainsi que des copains et coquins, et la place qui est celle du pays : à la traîne de tous les indices mondiaux de paupérisation exponentiels.

Le butin présidentiel, c’est d’abord 1.000.000.000 (1 milliard) de FG soit près de 150.000 euros ou 200.000 $ par jour. Deux jours de salaire du Fama représentent un an de celui du président des USA, Barack Obama. Le SMIG en Guinée est de 450.000 FG. Le professeur d’université, le magistrat de la République et autres hauts cadres perçoivent à peine 1.500.000 FG par mois, quand Alpha Condé perçoit 42 millions FG soit 6.250 euros ou 8.350 $ par heure.

Et que dire de ces frais astronomiques générés par des déplacements fantaisistes en Europe, en Amérique ou ailleurs, des frais de tout genre de ses marabouts blancs Kouchner, Toni Blair, G. Sorros, de sa garde privée israélienne, qui coutent des millions de dollars aux « démunis, jeunes et femmes » de la Guinée.

En fait la diète du président des pauvres dépasse de loin les 1.000 milliards de FG quand il est évident que lui seul détient les clefs des caveaux de la banque centrale ainsi que de la caisse unique érigée spécialement pour satisfaire ses appétits budgétivores.

D’autres détails trahissent encore le peu de scrupules que manifeste Alpha Condé à puiser sans compter dans les deniers publics, comme cette déclaration du porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara : « Et pour la plupart de ces voyages, le président n’utilise pas le budget de l’État. Plutôt, c’est son propre budget ou ses propres relations extérieures qu’il utilise pour voyager » et le ministre de la propagande Makanera Kaké de rajouter sur une radio privée des USA : « le cortège du président, les traitements du personnel de la présidence, etc. sont inclus dans son budget », le tout pour cacher une ligne budgétaire pompeusement surnommée « dotations de souveraineté » ou « caisse noire ». Rien de moins qu’une caisse publique mise à la disposition du président et qu’il s’acharnera sans aucun doute à consommer, comme de coutume, en totalité, sans que personne ne vienne jamais s’enquérir de la façon dont ces fonds publics ont été épuisés.

Le régime politique du professeur Alpha Condé s’est structuré pour se mettre à son service, empruntant aux plus sinistres mafias leurs coups de main, leurs brutalités, leur collecte de fonds, leur loi du silence, au point qu’il n’a désormais plus rien à leur envier.

Lamine Camara
Frankfurt, Allemagne

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