[dropcap]D[/dropcap]ans une déclaration commune signée à Paris, les principaux dirigeants de l’opposition Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté ont estimé que le chef de l’Etat Alpha Condé a perdu la légitimité de présider aux destinées de la Guinée. Ils appellent ainsi à la reprise des manifestations citoyennes pour exiger la satisfaction de leurs revendications de l’opposition avec l’organisation des communales avant la présidentielle.

Mais que cache la démarche des opposants à l’homme fort de Conakry ? ‘’Nous essayons de faire en sorte que la démocratie soit dans notre pays’’, affirme Sidya Touré  dans un entretien accordé à France 24. ‘’Depuis l’installation de ce régime, il  y a cinq ans, imaginez-vous nous n’avons pas pu tenir les élections communales qui étaient prévues depuis 2011. Il a fallu deux années de manifestations, 60 morts pour qu’on arrive à des élections législatives en 2013’’.

L’opposition ne rêve pas au scénario burkinabé, selon le patron de l’Union des Forces Républicaines (UFR). Elle souhaite avoir alternance politique cette année en Guinée. ‘’Malheureusement, tout ce qui se met en place aujourd’hui tend à faire croire que nous voulons proroger le régime que nous avons et qui entraine notre pays dans le déclin’’, regrette-t-il.

Les opposants n’entendent pas aller à la présidentielle avant les communales. Ils estiment que les élections à base sont plus essentielles. ‘’Les élections communales devaient se tenir en 2011 au terme des mandats des maires et des conseils communaux’’, rappelle Sidya Touré, craignant la forte implication des délégations spéciales du RPG au processus électoral.

‘’L’essentiel est que ces élections soient les plus transparentes possible, c’est ce à quoi nous travaillons’’, affirme le président de l’UFR. ‘’Et si les élections sont transparentes, promet-t-il, Alpha Condé ne pourra pas renouveler son mandat à la fin de cette année’’.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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