[dropcap]L’[/dropcap]opposition a fixé au 15 décembre, l’ultimatum pour le pouvoir de satisfaire à ses revendications. Alpha Condé lui prévient qu’il n’acceptera pas les manifestations politiques ni de la mouvance, ni de l’opposition. Il l’a réitéré lors de sa rencontre mercredi avec la presse. Le numéro un guinéen tient à mettre de l’ordre dans la cité. Pour cela, il menace d’appliquer la loi anti-casse, datant de plus de 22 ans.
Manifester est un droit constitutionnel, disent les opposants. L’article 10 stipule que ‘’tous les citoyens ont le droit de manifestation et de cortège’’. En conférence de presse mardi, ils ont menacé de renouer avec les séries de manifestations de rue à compter du 15 décembre si le pouvoir ne donnait pas une suite favorable pas à ses revendications.
La date du 15 décembre est loin pour le professeur Alpha Condé qui a prévenu ce mercredi, 26 novembre qu’il n’acceptera pas les manifestations politiques. Et pour cause, ‘’nous avons reporté les festivités de l’indépendance à Mamou à cause d’Ebola’’. ‘’Il n’est pas question que les gens fassent de la pagaille. Aujourd’hui, tout le monde doit se battre contre Ebola. Si la majorité veut manifester, je vais appliquer la loi anti-casse. Si c’est l’opposition, c’est la même chose’’, a menacé le président Condé.
‘’Ils (les opposants) sont au parlement, c’est là qu’ils doivent discuter. Je préviens tout le monde, la loi anti-casse, c’est pas moi qui l’ai faite. C’est vous qui l’avez faite contre moi. Comme c’est une loi qui existe, on va l’appliquer. Si (désormais) vous convoquez une manifestation et qu’il y ait des casses, c’est vous qui payez. Moi on me l’a appliquée. Maintenant, je vais l’appliquer aussi parce que la démocratie ne veut pas dire la pagaille. S’ils veulent discuter, ils n’ont qu’à aller au parlement’’, a lancé Alpha Condé à l’endroit de ses opposants.
La loi anti-casse a été instaurée en 1992 par le régime militaire de Lansana Conté à la veuille d’une marche que l’opposition d’alors, à laquelle appartenait Alpha Condé, voulait organiser à travers le pays pour demander plus d’ouverture démocratique.Théoriquement, elle est édictée contre les actes de vandalisme durant les manifestations. Pratiquement, elle est perçue comme un moyen principal pour le pouvoir pour interdire les manifestations politiques. Reste à savoir si l’opposition actuelle cèdera face aux menaces d’Alpha Condé.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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C’est de l’amertume,mon pays est rentré dans une phase tres critique car sa democratie est prie en otage.
Il est temps de se battre pour defendre les interet du peuple.
Je ne peut comprendre les opposants et le president conde.