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Alpha Condé, principal obstacle à l’instauration d’une véritable démocratie en Guinée

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[dropcap]A[/dropcap]u Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Liberia, etc. Dans aucun de ces pays on ne meurt pour non respect du calendrier électoral. Seule la Guinée fait la mauvaise exception dans cette zone.

Même les pays qui sortaient de guerre (Liberia, Côte d’Ivoire) ou qui sont instables (Mali, Burkina), les élections législatives et locales ont toutes été organisées et les résultats proclamés dans des conditions plus ou moins respectables.

Cependant, en Guinée, rien n’est fait à temps. Pour les législatives, il fallait trois ans de manifestations et près de 60 morts pour qu’Alpha Condé les organise. Pour les communales, il a fallu attendre huit années et une dizaine de morts et jusque là le processus n’est pas encore terminé.

Pourquoi c’est en Guinée que les élections causent tant de problèmes ? Simple : Parce qu’Alpha Condé aime le pouvoir et a peur des élections qui peuvent lui faire perdre ce pouvoir. Il n’aime pas aussi partager le pouvoir et veut contrôler tout. Même les quartiers ou les districts les plus reculés du pays, il aimerait certainement les contrôler tous. C’est pourquoi, il préfère que le pays sombre au lieu de faire ce que lui demandent les lois du pays.

Comment comprendre qu’après un an, on n’en finisse pas avec les conseils de quartiers et les conseils régionaux et qu’en neuf ans on n’ait pas la Haute Cour de Justice ? Par ailleurs, tout le monde savait, le jour même de leurs élections, que le mandat des députés allait expirer 5 ans après, on ne s’est pas préparé à organiser les élections. Le pouvoir et la CENI ont eu cinq ans pour se préparer et au bout rien.

Alpha Condé est le principal obstacle à l’instauration d’une véritable démocratie dans ce pays. Après ses dix ans, on devrait simplement le remercier et l’envoyer à la retraite.

Abdoulaye J BARRY
ajbarry@live.com
Portland, OR

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1 commentaire
  1. I. Mb. SOW dit

    Cette lamentable gouvernance d’AC est incontestablement la pire des choses qui pouvait arriver à la Guinée après la lueur d’espoir qu’avait suscité l’accord politique de Ouagadougou, en janvier 2010.

    Mais, même si M. Barry ne le dit pas implicitement dans cette pertinente analyse, notre pays est bien malade de l’inconséquence générale de notre peuple, à commencer par ses plus éclairés représentants, les élites guinéennes toutes catégories confondues.

    Et comme l’histoire ayant plutôt tendence à se répéter toujours deux fois, il ne tiendra qu’aux Guinéens avisés de se lever massivement pour s’approprier de la dynamique salvatrice du FNDC et faire en sorte que l’histoire sociopolitique de ce mois d’octobre (2019) ressemble pour notre nation à celle d’un certain septembre 1958. Mais AC, lui au moins, aura fourni toutes les preuves du fait qu’il n’aura ni les compétences ni la volonté patriotique de faire progresser démocratiquement, d’un iota, notre pays, dont il méprise de toute évidence les lois et institutions, bien au contraire.

    Was-Salam !

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