[dropcap]A[/dropcap]lors opposant au régime de feu le général Lansana Conté, Alpha Condé a été arrêté et mis en prison en 2000. Avec pour charges : ‘‘atteintes à la sûreté de l’État’’ et ‘‘à l’intégrité du territoire’’, l’opposant historique devenu président de la République en 2010 a recouvré sa liberté le 18 mai 2001, à la faveur d’une grâce présidentielle.
Une grâce qui est intervenue après qu’il ait passé 28 mois en taule. Puisque la Cour de sûreté spécialement constituée à cet effet, avait requis 5 ans de réclusion criminelle contre lui. Un séjour pénitentiaire qui habite encore l’esprit du sociétaire de Sèkhoutouréya qui n’a pas manqué de le partager avec les hommes de médias lors de sa rencontre avec ceux-ci le dimanche 15 mai 2016 à Conakry.
Faisant allusion à la maison carcérale qui l’a accueilli en 2000, Alpha Condé a indiqué que celle-ci est hors-norme. D’où l’ouverture par lui du chantier d’une prison moderne à la périphérie de Dubréka.
‘‘Moi, j’ai été en prison. Je sais ce que c’est. Pendant que j’étais enfermé, je ne savais pas. Mais quand je suis sorti pour le procès, je voyais des infirmes. J’ai demandé pourquoi. Ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas infirmes (auparavant)’’, se souvient le président de la République à qui les avocats intimaient en ce temps de se livrer à des marches.
‘‘C’est pourquoi, les avocats me demandaient de marcher souvent, je ne savais pas pourquoi. Quand je suis sorti, je l’ai su’’, confie-t-il.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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