[dropcap]I[/dropcap]nvité mardi de l’émission Guinée actu diffusée sur les antennes de la RTG, le président de la République s’est exprimé sur la crise qui frappe de plein de fouet la cour constitutionnelle.

Alpha Condé, face à quatre journalistes, soupçonné d’être celui qui a fait sauter Kélèfa Sall, a apporté un démenti catégorique. L’ancien président de la cour constitutionnelle, remplacé par Mohamed Lamine Bangoura, avait conseillé au numéro un guinéen de ne pas succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes.

‘’Une constitution, c’est le peuple. Si demain, le peuple de Guinée veut changer la constitution et qu’il y ait un référendum, la cour constitutionnelle ne peut que constater, aller voir la constitution et la loi’’, a déclaré le président Condé en faisant référence à la polémique sur ses velléités de tripatouiller la constitution pour s’assurer un troisième mandat.

‘’Ceux qui ont fait la constitution, on les connait. Certains rêvaient d’être président de la cour constitutionnelle’’, a continué le chef de l’Etat, qui estime que ‘’c’est la première fois que même les salaires des membres de la cour constitution sont prévus dans une loi organique. On n’a jamais vu ça nulle part ailleurs”.

‘’Dans tous les pays francophones, le président de la cour constitutionnelle est nommé par le président [de la République]. La Guinée est le seul pays où il est élu par ses pairs. Mais si ces derniers veulent le changer, qu’est-ce que le gouvernement a à faire dans ça ?’’, se demande-t-il, niant en bloc être derrière l’éviction de Kélèfa Sall de la gardienne de la constitution.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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