[dropcap]L[/dropcap]es manifestations de rue déclenchées depuis le 14 octobre dernier n’ébranlent pas le président de la République. Dans un entretien accordé au journal « Le Monde », Alpha Condé a accusé ses adversaires politiques de ‘’tentatives de déstabilisation d’un pouvoir démocratiquement élu’’.
Le chef de l’Etat a confié à Christophe Châtelot que ‘’la constitution précédente a été adoptée sans que le gouvernement soit associé à sa rédaction. C’est un concentré d’intérêts corporatistes, à tel point que l’on a été obligé de passer des accords politiques anticonstitutionnels. Elle était le fruit d’un accord pour sortir vite du régime militaire’’.
Alpha Condé ajoute dans les colonnes du journal « Le Monde » qu’après son élection de 2010, ‘’j’ai estimé que la priorité était de relever le pays qui était à terre. Ces derniers mois, ce n’est pas moi qui ai soulevé le débat. Mais depuis un bon moment, beaucoup de gens disent que la Constitution n’est pas bonne. Quand il y a un débat dans le pays, il y a toujours du pour et du contre. J’ai donc demandé au premier ministre d’organiser des consultations pour connaître les points de vue. Des gens manifestent contre, mais il y a aussi beaucoup de monde dans les préfectures qui la veulent’’.
‘’(…) Si la grande majorité de la population veut une nouvelle constitution, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. Nous sommes très portés sur notre indépendance et notre souveraineté depuis 1958. La démocratie, c’est la voix du peuple. Si une partie veut et une autre ne veut pas, on ira au référendum’’, tranche-t-il, sans avancer un chronogramme, tout en précisant : ‘’Je n’ai pas de conviction, je ferai ce que le peuple guinéen veut’’.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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Pauvre con! Alors le peuple s’est exprimé aujourd’hui
Honte à toi vieux cherche toi une maison de retraite car en Guinée ta place sera la maison centrale de coronthie.
quel lache ce type. Il a fait croire aux gens qu’il menait un combat pour la democratisation de la Guinee pendant 40 ans, mias on voit que ctai juste de la duperie. Il criait a lexterieur pour juste avoir le pouvoir. Le peuple de Guinee a decider que n’importe qui ne fera plus de 2 mandats. ce qu’on refuser a Dadis on l’acceptera pour qui que ce soit. Fama apres 2020 tu partira de gres ou de force.
J’ignore de quand datent ces propos d’AC, mais le pays est dirigé par une bande de criminels qui sont trop occupés à leurs objectifs de pillages effrénés de nos ressources naturelles, pour que l’on puisse attendre d’eux, aussi facilement, un renoncement à leur machiavélique projet de présidence à vie.
Les responsables du FNDC et les leaders des formations politiques notamment ont certes toutes les raisons d’exulter au regard des marrées humaines que la dynamique de défense de la constitution nationale a suscitées en ces journées de manifestations pacifiques de 23 et 24 octobre courant.
Même si chacun se fait une idée assez précise des enjeux politiques qui se jouent dans ce noble combat contre les dérives dangereuses de cette lamentable gouvernance, le chemin restant à parcourir me semble encore long et truffé d’embuches en tout genre. Quelqu’un comme CDD devrait donc veiller à calibrer autant que faire se peut sa communication personnelle à l’évolution de la situation de terrain sociopolitique. Car ce n’est pas à des démocrates ou des patriotes que l’on a affaire avec ce clan mafieux qui dirige la Guinée depuis 2016 notamment.
La dynamique du FNDC, pour atteindre pleinement ses objectifs salvateurs, devra certes viser clairement à empêcher AC de tripatouiller la constitution actuelle pour s’octroyer un 3ème mandat, mais également le contraindre à respecter nos lois républicaines, ainsi que ses fonctions le lui imposent. La libération de tous citoyens innocents et responsables du FNDC qu’ils ont pris en otage et fait semblant de juger et condamner par leur justice aux ordres depuis le 14 octobre, n’est pas négociable. Tout comme l’exigence d’enquêtes judiciaires pour faire la lumière sur les meurtres d’innocents jeunes citoyens dans les seules communes de Matoto et Ratoma sont un préalable incontournable à une suspension éventuelle des manifestations.
Autrement dit, AC n’a nullement besoin qu’on lui rappelle inlassablement ce qu’il doit faire ou dire pour faire baisser instantanément la tension sociopolitique qu’il entretient dans le pays quasiment depuis le début de ce 2ème et dernier mandat de sa gouvernance désastreuse.
Quant à la judicieuse initiative conjointe de CDD et SIDYA réclamant le limogeage du président de la CENI, c’est là un acte éminemment patriotique qui restera même dans les annales de l’histoire de notre (trop) lente évolution démocratique. Vive le FNDC ! Non au projet de présidence à vie d’AC !
Was-Salam !