[dropcap]D[/dropcap]ans le calendrier électoral, la commission électorale nationale indépendante propose le 11 octobre prochain pour organiser la présidentielle et mars 2016 pour les communales. L’opposition qui conteste ce chronogramme exprime son ras-le-bol dans la rue depuis quelques jours.

Pour le Président Alpha Condé, c’est la Ceni qui propose les dates des élections à tous les partis. ‘’Si la Ceni veut refaire le calendrier, je signerai le décret’’, a-t-il déclaré à la Voix de l’Amérique. ‘’Le ministre de la Justice est en charge du dialogue, je le laisse faire’’, a-t-il ajouté.

‘’Avec la meilleure volonté du monde, estime-t-il, la Ceni a démontré qu’il était techniquement impossible d’organiser ces élections communales avant 2016. L’élection présidentielle, c’est une date, c’est impératif d’organiser l’élection à cette date, sinon, il n’y a plus de légitimité’’.

Aux opposants qui craignent l’immixtion des délégations spéciales dans le processus électoral en faveur du pouvoir, le Président Alpha Condé répond sans ambages : ‘’Sachez aussi que les communes et les délégations spéciales ne jouent aucun rôle dans l’organisation des élections. Tout dépend de la Ceni”.

A l’allure où vont les choses, la crise politique que traverse la Guinée est loin de connaître son épilogue. L’opposition qui campe sur ses positions fixe comme conditions de retour à la table de négociation l’annulation du chronogramme électoral et l’organisation des communales avant la présidentielle, entre autres. Tandis que le pouvoir qui ne lâche pas non plus du lest, appelle à la reprise des pourparlers mais sans aucune condition préalable.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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