[dropcap]L[/dropcap]a remarque a été faite par le juriste Mohamed Camara, chargé de cours de Droit dans différentes universités guinéennes. Il note qu’un bout de phrase a été doublement omis à la fois dans le texte du serment soumis à la lecture du président de la République et dans le discours du président de la Cour constitutionnelle.

Dans une tribune publiée mardi, M. Camara souligne que les phrases du serment n’ont pas été totalement dites. ‘’Si le Président s’engage à respecter scrupuleusement la Constitution, écrit-il, cela n’a qu’une valeur individuelle. Il faut qu’il s’engage aussi à faire respecter’’ ladite Constitution.

Pour rectifier le tir, le juriste estime qu’il faut nécessairement reprendre le serment d’Alpha Condé le 21 décembre prochain à l’occasion de son installation dans ses fonctions de président de la République. Mais cette fois-ci, précise-t-il, le chef de l’Etat doit ‘’dire mot pour mot, ce qui est indiqué à l’article 35 de la Constitution au risque de créer deux problèmes juridiques’’.

Le porte-parole du gouvernement, interrogé sur le sujet, indique que cela sera vérifié avec la Cour constitutionnelle. “Et si c’est le cas, on prendra des mesures appropriées. Ça dépend de la Cour constitutionnelle. S’il y a une correction à faire, il faudra qu’elle se fasse”, rassure le ministre Damantang Albert Camara.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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