[dropcap]A[/dropcap]u pouvoir depuis 2008, Ian Khama, président du Botswana, quittera officiellement samedi le pouvoir, dix-huit mois avant la fin de son mandat et les élections générales.

‘’J’étais un soldat, je n’avais aucun intérêt à entrer en politique. Et j’ai plein de projets pour l’avenir, très loin de la vie politique’’, a déclaré Ian Khama.

Peu de temps après l’annonce de sa démission, le ministre guinéen de la communication s’est retrouvé sur le plateau de France 24. La journaliste Mounia Kacem a demandé à son invité Rachid Ndiaye si le président Alpha Condé pourrait suivre l’exemple de son homologue botswanais en quittant le pouvoir sans envisager une révision de la constitutionnel.

‘’C’est une question surréaliste’’, répond, embarrassé, le ministre de la communication, précisant qu’Alpha Condé a été élu [en 2010] président de la République avant d’être réélu [en 2015] au premier tour.

‘’Il a un mandat qu’il est en train d’achever autour de projets. La fin du mandat, c’est en 2020. Il est tout à fait légitime pour lui de penser que l’activité la plus importante en ce moment, c’est de finir ses projets, reconstruire la Guinée, doter le pays d’infrastructures solides, répondre à un certain nombre de besoins sociaux’’, esquive l’ancien journaliste.

Il admet que ‘’journalistiquement, c’est toujours intéressant de savoir si c’est oui ou non’’, tout en indiquant que le président de la République un ‘’homme libre et responsable. Le moment venu, vous pouvez lui poser la question. Mais pour l’instant, il estime que la mission qu’il a, c’est d’achever ses projets’’.

Si les uns peuvent demander qu’il quitte le pouvoir au terme de son mandat en 2020, le ministre de la communication estime que d’autres guinéens ‘’peuvent aussi estimer qu’un homme qui a servi son pays de cette nature-là, aurait des chances de prolonger son action’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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