[dropcap]O[/dropcap]n ne l’avait pas vu dans les médias depuis le samedi 28 mai lors des festivités marquant le 25e anniversaire de son retour en Guinée. Le président Alpha Condé a fait son come back dimanche au siège du RPG Arc-en-ciel où l’attendait plusieurs dizaines de militants du parti au pouvoir. 

S’il nie avoir traité des cadres malinkés de malhonnêtes, estimant qu’il faut être “imbécile” pour le dire, le numéro un guinéen ne décolère pas contre certains hauts cadres issus de l’ethnie malinké qui, selon lui, ont combattu son parti, Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), quand il était dans l’opposition.

Pour Alpha Condé, “ceux qui étaient sales hier et qui veulent faire croire aux jeunes qu’ils sont propres, c’est eux qui ont peur qu’on dise la vérité aux jeunes”. Pour étayer ses propos, il demande aux cadres qui l’ont combattu de se rendre dans n’importe quelle préfecture de la Haute Guinée “pour dire ‘pendant que vous vous battiez, moi j’ai fait ça pour vous’”.

Il dit se réjouir de ce qui se passe au sein de son parti. Car, explique-t-il, “quand quelqu’un te dit je suis ton ami alors qu’il cherche à te tuer, vaut mieux qu’il soit ton ennemi. Maintenant, on sait qui est qui. Mieux, les gens qui se sont battus pour ce parti, on les connait. On peut aller mentir à nos parents, mais quand ils sauront la vérité, c’est eux qui vont régler les comptes de ceux qui leur ont mentis”.

Et de poursuivre : “Ne vous occupez pas de ce qu’ils disent, le chien aboie, la caravane passe. Et on nous a toujours dit que le crachat d’un crapaud ne peut pas cacher la blancheur d’une colombe (…). Donc, le RPG sera beaucoup plus fort qu’il ne l’a été. Nous avons gagné avec 57% (lors de la présidentielle de 2015), la prochaine fois, nous gagnerons à plus de 65%”.

Pour ce qui est des délégués du parti au pouvoir en tournée en Haute Guinée, le président Condé assure que : “On n’a pas envoyé des gens à l’intérieur pour aller répondre. On a envoyé des gens en Forêt, au Foutah, en Haute Guinée, en Basse Guinée pour aller remercier les militants. Parce que depuis qu’il y a le vote, on n’a pas eu le temps d’aller les remercier. Il faut seulement savoir que la piqure d’un moustique ne peut rien contre la peau d’un éléphant (rires)”.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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