[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre secrétaire général à la Présidence soutient l’initiative de modification de la Constitution guinéenne. Alpha Ibrahima Keira le dit à satiété et avance des arguments pour défendre sa position. VisionGuinee vous livre un extrait de son intervention dans le ‘’Club de presse’’.
“Quand je dis que cette Constitution nous a été imposée, je ne sais pas si quelqu’un en Guinée peut me dire qu’il a voté pour cette Constitution. Nous étions dans un cas d’urgence, dans une situation exceptionnelle où il fallait trouver des moyens exceptionnels. Ce qui a justifié la mise en place du Conseil national de transition dont je loue les efforts malgré les insuffisances de cette constitution que les membres du CNT nous ont gracieusement offertes.
Aucune constitution n’est figée et aucune œuvre humaine n’est parfaite. On ne peut pas en droit, même en démocratie, dire que c’est la Constitution qui crée le peuple ou la nation. Le pouvoir de constituant est l’apanage du peuple, c’est la nation qui crée sa constitution. Si c’est cela le principe sacrosaint de la démocratie, je le dis et le redis que cette Constitution ne peut pas perdurer. Elle a nous permis de sortir rapidement de la transition, élire un président démocratiquement au suffrage universel direct, mais elle ne sied pas à une République démocratique.
Pourquoi ? Parce que dans un régime présidentiel, on n’a pas besoin de constitutionnaliser le poste de Premier ministre. Dans le monde entier, on a le régime d’assemblées, le régime parlementaire et le régime présidentiel. La France a un régime mixte. Les constituants du CNT ont voulu faire des transpositions de certaines constitutions, notamment française, sur le modèle guinéen. Le poste de médiateur de la République non plus n’a pas besoin d’être constitutionnalisé.
Il y a beaucoup d’anomalies qui figurent dans cette constitution tant sur les libertés que sur l’organisation des pouvoirs publics ainsi que sur les droits des citoyens mais aussi en matière de séparation des pouvoirs. On fera les observations idoines et le débat contradictoire sera valablement engagé dans l’intérêt de la République. Ce qui est sûr, aucune constitution n’interdit sa révision. Il y a des limites matérielles d’un pays à l’autre, des limites temporelles, des règles précises qui valent mais aucune constitution n’interdit la capacité que le président de la République a ainsi que celle que les députés ont en matière de révision constitutionnelle.
Cette constitution que nous avons aujourd’hui a été signée par un chef de transition et par une ordonnance qui n’est que l’équivalent d’un décret du président de la République. Si l’on veut respecter la voix du peuple, les principes démocratiques universellement admis, il faudrait que le peuple puisse s’exprimer car le pouvoir n’appartient qu’au peuple. Toutes les constitutions du monde ont des principes et notions irréformables.
Le CNT n’a pas été par le peuple, donc, ses membres n’ont aucune légitimité populaire. Quand le CNT statuait sur la Constitution, il y avait des réalités qui prévalaient dans le pays, mais de 2009 à 2009, l’environnement dans lequel nous vivons, meme régional, a changé. C’est pourquoi, les constituants, par sagesse, les constituants ouvrent la brèche de la révision pour la prospérité car une génération ne peut léguer en héritage ses bases constitutionnelles à une future génération.
Ce qui était vrai hier peut ne pas l’être aujourd’hui, ainsi que demain. Les exigences constitutionnelles ont également changé. Le fonctionnement des institutions républicaines dans la pratique, nous a montré des insuffisances. Que ce soit à la Haute autorité de la communication, à la Cour constitutionnelle, à la Médiation de la République, à l’INIDH, il y a toujours des conflits. Tout cela nous interpelle pour réfléchir et à envisager des aménagements pour faire de la constitution une qui colle aux attentes du peuple, aux nécessités du moment et dans l’intérêt de tout le monde.
Il faut l’égalité des chances pour tous les guinéens, tous les citoyens. Ce sont les exclusions qui ont fait la guerre dans d’autres pays africains. Exclure les gens, il ne faut jamais le faire. Si le peuple ne veut pas du président [Alpha Condé] en 2020, il votera pour un nouveau président. Mais laissez le président de la République, Alpha Condé, usé de son droit citoyen. Lui refuser par des subversives constitutionnelles, je dis non. Que ce soit le président Alpha Condé ou un autre, je ne suis pas d’accord”.
Propos transcrits par Bousssouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Alpha Ibrahima Keita pense à tes enfants avant de prononcer de telles bêtises. Tu es un vrai opportuniste, mais sache que rien n’est éternel sauf le pouvoir divin.
Jusque quand ce chien va til continuer à aboyer? ce dechet humain est l’habitué des betises pour vivre. Issu d’un tortionnaire karim (qu’il brule en enfer pour toujours), il pousse le bourkinabé à bruler le pays.