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Ancien militaire parachutiste, il se lance en politique

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CLb5DQMXAAEJdnZ[dropcap]M[/dropcap]isbaou Sow n’est pas prêt à enfiler à nouveau sa tenue de militaire. Il a troqué son uniforme pour le costume de politicien. Récemment rentré des Etats-Unis où il a vécu pendant près d’une décennie, cet ancien parachutiste a fait son entrée en politique il y a quelques mois en Guinée. Jusque-là méconnu du grand public, VisionGuinee est allé à sa rencontre et vous en dit plus. Portrait.

Né en 1968 à Dalaba, Misbaou Sow est titulaire de deux baccalauréats, puis d’un diplôme en Sciences politiques et Relations internationales de l’Université de Michigan aux Etats-Unis. Ancien élève de l’Ecole nationale des arts et métiers (Enam), il s’engage dans l’armée en 1990. Il est de la même promotion que l’ancien chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara,  les généraux Aboubacar Sidiki Camara ‘Idiamine’, actuel chef de cabinet du ministère de la Défense, Boundouka Condé, ancien chef d’Etat-major de l’armée de terre et actuel attaché militaire à l’Ambassade de Guinée en Allemagne, Namory Traoré, chef d’Etat-major général des armées, Nouhou Thiam et Souleymane Kéléfa Diallo, tous deux anciens chefs d’Etat-major général des armées

Il débute sa carrière de militaire au Bataillon autonome de Kankan au poste de secrétaire général des services de renseignements. Homme de terrain, il est détaché en janvier 1991 à l’Université de Kankan en tant que responsable de la sécurité au sein de l’établissement. En avril de la même année, il rejoint le camp Kémé Bourama de Kindia pour une formation de commando parachutistes.

Huit mois plus tard , suite à la révolte des mineurs contre la Société Aurifère de Guinée à Banakoro, il y est envoyé en mission en compagnie d’autres parachutistes, gendarmes et policiers pour le maintien d’ordre dans la cité. Il y retournera trois mois après à Banankoro-village comme commandant de compagnie, avant d’être rappelé à Conakry en septembre 1992.

Suite à un concours organisé par le Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) Misbaou Sow est admis et part à Labé pour une formation commando-marins avec des militaires américains. Il est retenu, suite à un autre concours, pour accéder à l’Académie royale du Maroc  (ARM)  où il suivra des cours  d’officier jusqu’en 94, année à laquelle il intègre l’Ecole militaire inter-armée (EMIA).

 Sa carrière bascule après les évènements du 2 et 3 février 1996. Il sera arrêté et accusé d’être le cerveau de la révolte des militaires pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie. Il restera derrière les barreaux jusqu’à 1998 avant d’être acquitté au bénéfice du doute.

Même loin des casernes, il a su garder le contact avec ses frères d’armes. ‘’Quand la maladie du général Lansana Conté commençait à l’affaiblir, de hauts gradés d’armée voulaient s’accaparer du pouvoir. Pour mettre à exécution leur plan, ils avaient décidé d’arrêter toutes les personnes susceptibles de les contrarier. ‘’On m’a mis aux arrêts le 14 juillet 2003 avec d’autres hommes en uniforme’’. Il réussira à s’évader de prison en avril 2005, pour vivre retranché dans une baraque derrière le Palais des nations, avant de s’exiler d’abord au Sénégal, puis au Mali, ensuite au Burkina, pour enfin poser ses valises aux Etats-Unis en avril 2007.

‘’Le département d’Etat américain et celui de la défense m’ont proposé d’intégrer l’armée américaine, mais j’ai préféré retourner à la Fac pour me former davantage. J’ai fini par décrocher un diplôme en Sciences politiques à l’université de Michigan’’, explique-t-il.

Au terme de ses études, il est nommé inspecteur dans une usine de confection de tenues militaires de l’armée américaine, puis superviseur général de la reconstruction de l’autoroute 4×2 de la Lansing Michigan. Il sera par la suite employé à la mairie de Lansing Michigan, puis au bureau du député Brian Banks au capital bulding, à Derk house au service du sénateur Ethan Larkin.

Fort d’un bagage intellectuel et d’un riche carnet d’adresses, il décide de retourner au bercail pour se mettre au service du pays qui l’a vu naître et grandir.

Amadou Aliou BARRY, pour VisionGuinee.Info

00224 664 32 68 46/amadou.barry@visionguinee.info

 

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2 commentaires
  1. Alpha ethno dit

    Intéressant

  2. Mory dit

    IL est de quel Bord? quel est son identité politique? est il vraiment sérieux?

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