[dropcap]L[/dropcap]ors de son passage le samedi 27 novembre à la 4e édition de la cérémonie de remise de distinctions des « African Leadership Awards », Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a assuré que son renoncement au pouvoir en 2010 pour privilégier la paix ne faisait pas l’unanimité dans son camp.

L’ancien Premier ministre reste convaincu d’avoir remporté le second tour de la présidentielle de 2010.

‘’Au premier tour, je me suis retrouvé avec 44% des suffrages valablement exprimés contre 18% pour M. Alpha Condé, et 14% pour M. Sidya Touré. On n’a pas pu obtenir l’organisation du second tour à la date prévue, parce que la constitution stipulait que deux semaines seulement devaient séparer la proclamation des résultats du premier tour au second’’, rappelle Cellou Dalein Diallo.

‘’On a dû attendre et batailler pendant quatre mois pour obtenir le second tour. A l’issue de ce second tour, M. Alpha Condé qui n’avait eu que 18% au premier tour, alors que j’avais bénéficié du soutien du faiseur de roi en l’occurrence M. Sidya Touré, a été proclamé vainqueur’’, ajoute-t-il, précisant que ‘’la capacité de mobilisation de son parti (UFDG) à Conakry était connue’’.

Le leader de l’UFDG assure qu’il a dû renoncer à sa victoire à cette élection pour privilégier la paix dans notre pays. ‘’La décision a été difficile à prendre, je dois l’avouer d’autant plus que j’avais toutes les preuves que je n’ai pas perdu les élections’’, assure M. Diallo.

‘’Il y avait tellement de tensions de nature ethniques que toute protestation aurait pu conduire le pays dans des violences qui auraient pu déboucher sur la guerre civile. C’était évident, parce que la campagne du second tour a été menée sur une base strictement ethnique’’, ajoute Cellou Dalein Diallo.

Finalement, dit-il, ‘’j’ai privilégié la paix puisque la Cour suprême qui était le dernier recours avait reconnu la victoire de M. Alpha Condé. Nous avions voulu éviter à la Guinée ces violences qui auraient inéluctablement pu déboucher sur la guerre civile. Beaucoup de mes amis n’étaient pas satisfaits de mon attitude’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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