C’est le débat qui refait surface après l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre 2009. Pour Me Drissa Traoré, membre du pool d’avocats des victimes, malgré l’annonce d’un fonds par les autorités de la transition, des questions restent sans réponse.
Le secrétaire général de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) note que le procès s’est ouvert par ‘’les actes préliminaires notamment l’identification des accusés, le fait de savoir s’ils ont des conseils, mais aussi sur la question de la retransmission ou non. Le président du tribunal a admis que les journalistes pouvaient filmer les audiences’’.
Drissa Traoré estime que le ‘’mardi 4 octobre, les premières observations des parties vont commencer’’.
Sur l’indemnisation, l’avocat a confié à la radio DW que ‘’les victimes n’ont encore rien reçu. Certainement, en fonction de l’évolution de cette procédure évidemment, les victimes pourront se constituer partie civile et réclamer réparation’’.
Pour le moment, souligne-t-il, ‘’nous ne sommes pas là parce que ce sont des choses qui vont se faire à la fin de la procédure lorsqu’il s’agira de plaider pour nos clients et de faire des observations. Mais à côté, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds de réparation pour les victimes’’.
Il précise que pour l’heure, sur ce fonds, ‘’on ne peut pas dire grand-chose puisque pour nous n’avons pas encore tous les contours, comment il sera alimenté, comment il va être géré, quelle sont les conditions. Donc cette question de réparation sera pour plus tard’’.
A la question de savoir s’il n’y a pas une sorte d’injustice dans cette affaire alors que Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Cie ont été déjà indemnisés par les évènements du 28 septembre, Me Traoré répond : ‘’Je ne vais pas porter des commentaires particuliers sur cela. A ce stade, ce qui m’intéresse, ce que les victimes puissent reconnaitre leur situation, voir la loi s’appliquer, la justice se faire et également que tout soit réparé. Maintenant, ce qui a contribué à l’indemnisation, à la réparation de ces personnalités, je ne peux pas commenter ce que je ne sais pas’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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