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Après la grève, place au rattrapage !

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[dropcap]L[/dropcap]e jeudi 10 janvier 2019, dans la soirée, l’accord signé au Palais du peuple par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG)  et le gouvernement  a mis fin  à la grève sans que la principale revendication  portant sur la fixation du salaire de base de l’enseignant guinéen à 8 millions de Francs guinéens ne soit expressément évoquée dans les lignes.

Soumah et ses chers camarades ont-ils été soudoyés par les médiateurs connus et anonymes ou simplement influencés, intimidés et floués par les businessmen de la crise ?

La question reste posée en attendant la mise en place effective et la publication des conclusions des travaux de la Commission mixte annoncée et qui serait composée de représentants du gouvernement Ibrahima Kassory Fofana, de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (Ustg) dirigée par le banquier Abdoulaye Sow et du SLECG d’Aboubacar Soumah.

Pour le moment, il est uniquement présenté dans les 12 points de l’accord que le salaire de base des enseignants sera augmenté. Mais aucun spécialiste ne précise le montant afin de démontrer que dans les prochains jours et semaines, ce fameux sésame pourrait contribuer à relever le pouvoir d’achat de cette composante des salariés de la fonction publique guinéenne.

En l’état, cet accord, bien que taciturne en certains de ses points, est présenté par la majorité des citoyens comme une grande victoire pour les enseignants qui ont bataillé des mois durant à relever leur pouvoir d’achat. Mais qui ne ferait point oublier les morts, les mutilés à vie durant ce dernier trimestre 2018 marqué par des manifestations et des joutes oratoires violentes qui ont contribué à réveiller les vieux démons de l’ethnocentrisme, de la division et à mettre en berne une économie guinéenne déjà portée péniblement par l’exploitation à ciel ouvert de la bauxite dans la Zone économique et spéciale (ZES) de Boké.

La semaine qui commence ce 14 janvier sera celle durant laquelle Soumah et ses camarades vont devoir reprendre le chemin de l’école afin de préparer élèves et étudiants de Conakry et du pays profond à rattraper le temps perdu. Faute de quoi, les examens scolaires ne pourraient se tenir dans ou après six mois.

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