Condamné à 5 ans de prison pour des faits de ‘’désertion à l’étranger et détention illégale d’armes’’, Sadiba Koulibaly, radié des effectifs de l’armée pour “atteinte à la sûreté de l’Etat, inconduite, désertion, abandon de poste”, est mort en détention.

Selon le communiqué publié par le ministère de la justice, le décès de l’ancien chef d’état-major général des forces armées ‘’pourrait être imputable à un psycho-traumatisme important et un stress prolongé qui sont à l’origine d’une arythmie cardiaque majeure ayant entrainé une défibrillation et un arrêt cardiaque’’.

Interrogé par VisionGuinee, Me Lancinet Diabaté, avocat de Sadiba Koulibaly, dit avoir appris la nouvelle tard la nuit. ‘’Nous avons reçu la copie du communiqué du parquet vers minuit. Selon le communiqué, il est mort des suites d’une mort naturelle’’, souligne-t-il.

‘’On peut croire à tout sauf à une mort naturelle. A l’audience, notre client ne souffrait de rien. Il était bien portant. Pendant toute la période de l’enquête jusqu’au procès, il n’a jamais dit qu’il souffrait d’une quelconque. Il était bien portant et nous disait qu’il était serein. On a été abasourdis d’apprendre qu’il est mort d’une mort naturelle’’, ajoute l’homme de droit

L’avocat assure qu’après la fête de tabaski, ‘’nous avons essayé d’entrer en contact avec lui, ils n’ont pas accepté. Qu’on nous dise qu’il est mort, pourquoi ils ne l’ont pas laissé s’entretenir avec ses avocats ? Il y avait quoi derrière ? C’est un principe universel du droit. Quand quelqu’un est condamné, son avocat est en contact avec lui’’.

Mieux encore, renseigne-t-il, ‘’on doit envoyer le client dans un lieu carcéral reconnu par la loi. Ce n’est pas le cas de notre client. Il n’était pas à la maison centrale de Conakry. On a tout fait pour le localiser, ils ont refusé. En vertu de quoi ?’’

Malgré le décès de Sadiba Koulibaly, le collectif d’avocats qui assurait sa défense et de celle de ses coaccusés n’entendent pas courber l’échine. ‘’Le combat judiciaire va continuer Parce que ses sept autres coaccusés ne sont pas encore libérés alors qu’ils ont bénéficié d’une décision judiciaire. Ils ne sont pas à la maison centrale. Nous allons continuer le combat judiciaire’’, conclut notre interlocuteur.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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