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Après la première journée d’interrogatoire de Claude Pivi, le parquet de Dixinn se dit victime de menaces 

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Le procès du massacre du 28 septembre se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn delocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Dès l’entame de l’audience de ce mercredi, le substitut du procureur Sidiki Camara a fait savoir au tribunal que le parquet de Dixinn a fait l’objet de menaces sans révéler l’identité des auteurs.

Prenant la parole, le procureur Sidiki Camara a indiqué que son parquet a été victime de menaces. ‘’Ces menaces, nous les prenons au sérieux, parce que nous sommes dans un procès qui est suivi à travers le monde entier’’.

Il rappelle que ‘’le ministère public est le représentant de la société dans un procès et nous tenons à préciser que notre travail, nous allons le mener au prix de notre vie’’.

‘’Sous réserve, Monsieur le président, de faire enclencher des poursuites sur la base des dispositions de l’article 282 du code pénal, nous tenons ici à rappeler que nous ne cederons à aucune menace et quiconque essayerait de nous menacer, puisque la loi est là et est faite pour le monde, nous allons faire enclencher des poursuites. Nous tenons ce matin à porter cela à votre connaissance. Parce que ce que nous sommes en train de faire, c’est la loi qui nous a demandé de le faire et nous allons continuer de façon allègre’’, a-t-il indiqué au juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.

Le magistrat audiencier a soutenu que ‘’si effectivement, il y a des menaces qui commencent à planer sur les membres du ministère public, le tribunal va s’associer à cela pour dire que dans ce procès toutes les parties, à commencer par le tribunal, le ministère public, les parties civiles, la défense, c’est-à-dire tous les acteurs de ce procès, ne font que le ur travail ».

Le juge Tounkara rappelle que ‘’le tribunal est saisi de faits. Il s’agit des évènements qui se sont déroulés le 28 septembre 2009. Ce tribunal et tous les autres acteurs sont en train de tout faire pour que le monde entier sache effectivement ce qui s’est passé ce jour-là. Et cette action n’est dirigée contre personne. Tout ce qu’on fait, c’est pour rechercher les coupables afin de savoir ce qui s’est passé le 28 septembre pour réprimer ceux qui doivent être réprimés. Donc, une fois de plus, tous les acteurs de ce procès et le tribunal ne font que rechercher la vérité’’.

Interdiction de propos ethniques à la barre

Le tribunal prévient qu’ul n’acceptera pas des propos à caractère ethnique ou regionaliste. ‘’Ce procès n’est pas un procès ethnique ou regionaliste. Il est organisé pour la manifestation de la vérité. Et ce sont des guinéens qui sont là. Parce que toutes les composantes sont représentées dans ce procès. Donc ce n’est pas dirigé contre une ethnie ou une région. Il faudrait que tous les acteurs comprennent cela. Donc celui qui tenterait de s’aventurer sur ce terrain, le tribunal sera obligé d’aller à l’extrême pour demander son expulsion. Et si c’est le ministère public, comme l’audience ne peut pas se tenir sans le ministère public, nous serons obligés d’ajourner le procès’’, précise le président Tounkara.

‘’Donc, une fois de plus, que chacun sache pourquoi on est là. Toutes les parties doivent concourrir à la manifestation de la vérité. On ne doit pas transformer ce procès en un débat ethnique ou regionaliste. On n’est pas là pour ça’’, conclut le juge.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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