La menace du président de la délégation spéciale a été mise à exécution ce lundi 20 octobre 2025, avec la descente sur l’autoroute Fidel Castro de plusieurs dizaines de femmes du marché Avaria et de Bonfi. Le président du Rassemblement pour la République (RPR) fustige la démarche, qu’il qualifie de démagogie.

‘’Je peux le comprendre, parce que c’est un décret qu’il a nommé là-bas. Mais on se connaît, on sait ce qu’il disait au général ici. Quand il y a eu des accords avec la CEDEAO, on sait ce qu’il disait’’, a déclaré Diabaty Doré, faisant référence à Badra Koné.

Poursuivant, le leader politique ajoute qu’aujourd’hui, ‘’parce qu’il a été nommé président de la délégation spéciale, avec cette folie maintenant, il s’est dit qu’il faut barrer la route. Est-ce qu’on a besoin de ça ? Est-ce qu’on a besoin de ça ? S’il a le numéro du patron, il n’a qu’à lui dire, ‘Mon patron, les femmes demandent que tu sois candidat. Elles sont prêtes même à payer ta caution’’.

Diabaty Doré désapprouve cette démarche et se demande ‘’pourquoi empêcher les paisibles citoyens qui vont à la recherche du quotidien ? On sait comment les Guinéens vivent aujourd’hui. Moi, je dis tout simplement que c’est de la démagogie. Parce qu’ils chantaient haut et fort, ils disaient n’importe quoi, c’était pour obtenir un décret et là, eux, aujourd’hui’’.

Il assure qu’il ‘’y a des gens qui distribuent de l’argent aujourd’hui, qui font sortir des femmes aujourd’hui, alors que c’est l’argent du contribuable, c’est pour se maintenir à leur poste. Sinon, on se connaît dans ce pays-là, on sait ce qu’ils disaient au général. S’ils m’écoutent aujourd’hui, il sait ce que ces personnes-là disaient. C’est de la démagogie’’.

‘’Ils ne sont pas là pour servir le pays, mais ils sont là pour se servir du peuple. Alors que moi, en tout cas, quel que soit le poste de responsabilité que j’aurai aujourd’hui, je ne peux pas empêcher un Guinéen d’aller, et surtout, un lundi, jour ouvrable. Le week-end, les gens ne travaillent pas, il n’y a pas d’argent. On court le matin pour trouver de quoi manger pour demain. Les enfants vont à l’école, la rentrée vient de se faire’’, souligne-t-il.

Le président du RPR s’adresse à ceux qui sont en train de brusquer le général Mamadi Doumbouya à se porter candidat.

‘’Laissez le président tranquille. S’il sera candidat, il va le dire haut et fort. Ce n’est pas un enfant, il ne faut pas l’induire en erreur. Il ne faut pas l’obliger à faire quelque chose qu’il n’a pas l’intention de faire. Jusqu’à preuve du contraire, personne ne te dira que Mamadi a dit : ‘Je serai candidat’ ou ‘je ne le serai pas’. Mais je crois qu’il est conscient aujourd’hui. Parce que Dieu donne le pouvoir à qui il veut et quand il te donne le pouvoir, il te donne aussi l’expérience, la certitude. Je ne veux pas qu’on le force. S’il est le candidat, il va l’annoncer. Mais qu’on ne barre pas la route. Ou qu’on n’empêche pas la population de vaquer à ses occupations’’, a-t-il conclu.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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