Après leur évasion de la prison, ‘’Dadis et le colonel Blaise Goumou se sont cachés dans un motel de Kagbélen’’
L’hebdomadaire Jeune Afrique a dévoilé les coulisses de l’incroyable attaque de la maison centrale de Conakry suivie de l’exfilitration des détenus Dadis Camara, Tiegboro Camara, Claude Pivi et Blaise Goumou par un commando.
Selon le site Jeune Afrique, peu avant l’attaque du 4 novembre à la maison centrale de Conakry, ‘’Dadis Camara s’était querellé avec ses codétenus à plusieurs reprises. Il leur aurait dit être opposé à l’opération dont certains détails étaient peaufinés dans leur cellule commune.
Le journal revele le samedi 4 novembre, une vingtaine d’assaillants sont arrivés aux abords de la Maison centrale de Conakry. ‘’Dans la nuit noire, plusieurs véhicules se garent aux abords du bâtiment : un pick-up Land Cruiser de couleur blanche, non immatriculé ; plusieurs motos…Le commando pénètre sans encombre dans l’enceinte de la prison, habituellement lourdement gardée’’, écrit-il.
À l’extérieur de la prison, précisent nos confrères de Jeune Afrique, ‘’une trentaine de gendarmes, policiers et militaires gardent le bâtiment. Mais aux premières heures de ce 4 novembre, alors que le commando donne l’assaut, aucun n’ouvre le feu. Ils prennent la fuite, laissant sur les lieux deux pick-up équipés de mitrailleuses dont les assaillants s’empareront plus tard, en quittant la prison. Mais pour l’heure, le commando pénètre dans la Maison centrale de Conakry sans être inquiété non par la sentinelle de garde à l’intérieur de l’enceinte”.
Pour le journal, ‘’mettre la main sur les prisonniers est un jeu d’enfant : les gardes pénitentiaires ne sont pas armés. Une fois encore, les assaillants ne rencontrent donc aucune résistance. Quatre hommes pénètrent à l’intérieur de la prison et font exploser le cadenas de la porte de la cellule. Il est à peine 5 heures lorsqu’ils quittent les lieux. Nos sources sont formelles : aucun coup de feu n’a retenti durant toute la durée de l’opération’’.
Exfiltrés de la prison, les quatre détenus, tous accusés dans le massacre du 28 septembre sont répartis en trois groupes. Selon les informations de JA, ‘’le colonel Claude Pivi – alias Coplan – monte dans un véhicule conduit par son fils. Verny Pivi est un ancien soldat, radié de l’armée en 2012 pour une histoire de vol à main armée. C’est lui qui dirige le commando’’.
Peu de temps après l’opération, le colonel Moussa Tiégboro Camara est localisé vers Yimbaya, dans la banlieue de Conakry, et ramené en prison. Quant à Moussa Dadis Camara et le colonel Blaise Goumou, ‘’ils se sont cachés ensemble dans un motel de Kagbélen’’ où ils seront débusqués en début d’après-midi du samedi 4 novembre.
Plus de 72 heures après l’évasion, le colonel Pivi, décrit comme un ‘’soldat aguerri’’, est activement recherché par les forces de défense et de sécurité. Il a été radié des effectifs du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) pour inconduite par le président de la transition Mamadi Doumbouya.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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