[dropcap]A[/dropcap]rrêté le vendredi 5 avril par des agents des forces de l’ordre au palais du peuple, le président du Bloc Libéral a maille à partir avec la justice. Libéré après plusieurs heures de détention à la direction de la police judiciaire, Faya Millimino doit se présenter lundi au tribunal de première instance de Kaloum avec ses compagnons de lutte.
Déterminés à empêcher les députés de siéger à l’hémicycle, Faya Millimono et autres manifestants sont descendus dans la rue pour se faire entendre avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Si vous glissez, il va glisser et la Guinée va tomber », « Siéger au parlement, c’est cautionner le despotisme et violer la souveraineté du peuple », « 5 ans, c’est 5 ans, alors dégagez ! », « Vive les élections législatives, à bas les députés illégitimes ».
Le principal parti d’opposition condamne cette arrestation qu’il qualifie d’atteinte grave à la liberté d’expression. ‘’Des citoyens dont notre frère Faya Millimono, arrêtés au bord de la route avec des banderoles, ont exprimé leur point de vue. On leur a interdit de le faire. On a envoyé la police pour les ramasser tous et les déposer à la DPJ’’, déclare Aliou Condé, vice-président de l’UFDG.
‘’Nous condamnons ce comportement du gouvernement, parce que c’est une atteinte grave à la liberté d’expression et de manifester’’, estime le parti de Cellou Dalein Diallo.
Le vice-président de l’UFDG fustige l’attitude du gouvernement qui, selon lui, à chaque occasion ‘’veut nous montrer que tous les guinéens sont muselés, que nous n’avons plus le droit de nous parler. On nous montre qu’il n’y a qu’un seul groupe qui doit se mouvoir : celui qui applaudit le président Alpha Condé’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info