Au cours d’une opération dans la haute banlieue de Conakry, la gendarmerie nationale a saisi des armes le 17 mars dernier à Wanindara au domicile d’un opérateur économique. Après quelques jours, les hommes du colonel Balla Samora ont présenté lundi le mis en cause Elhadj Abdoulaye Sow devant des médias.

Reconnaissant avoir détenu des armes, l’homme d’affaires Sow assure toutefois que c’est le dispositif militaire qui l’a poussé à prendre la poudre d’escampette.

‘’La gendarmerie est venue à mon domicile à 5h du matin avec une douzaine de pickups. J’étais dans la maison.  Quand ils ont frappé  à la porte, j’ai regardé, au dehors, tous les hommes étaient en uniforme. On a compté plus de 12 pickups pleins d’hommes en uniforme. J’ai eu peur et j’ai pris la poudre d’escampette’’, se défend l’opérateur économique.

Après, poursuit-il, ‘’les gendarmes sont rentrés pour faire sortir mes effets personnels.  Dans la maison, ils sont parvenus à trouver des armes. J’avais un TT30, un calibre 12 et un couteau que j’ai acheté à Madina’’.

‘’Pour le TT30, j’avais un permis de port d’arme que j’ai obtenu à travers la personne qui me l’a vendue. J’avais un permis de port du calibre 12. C’est la personne qui me l’a vendu qui m’a donné le permis juste pour ma sécurité’’, précise-t-il.

‘’La gendarmerie parle de 3 armes. Mais les images qui ont été présentées, on voit une trentaine de fusils.  C’est pourquoi, je ne me suis pas présenté le vendredi [le lendemain de la descente à son domicile] à la gendarmerie’’, dit-il.

Aux dires du chargé de communication de la gendarmerie, le lieutenant Aboubacar Saran Bangoura, ‘’les investigations ont permis de réunir des indices laissant penser qu’il a tenté de commettre l’infraction de détention illégale d’armes, fait prévu et réprimé par l’article 848 du code pénal guinéen’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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