La 17ᵉ édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA), prévue du 15 au 20 avril 2025 à Abidjan, met la Guinée à l’honneur en tant que pays invité. Un choix symbolique, fruit des liens historiques et culturels qui unissent la Guinée et la Côte d’Ivoire depuis des générations.

A travers cet événement, la Guinée entend valoriser son patrimoine culturel, touristique et gastronomique, tout en s’inscrivant dans une dynamique de réforme et de développement du secteur culturel. Leader du groupe Magic System et commissaire général du FEMUA, Salif Traoré alias Asalfo a évoqué mercredi soir, sur le plateau de la RTG, les grandes lignes de ce rendez-vous culturel.

Choix de la Guinée

Le choix de la Guinée comme pays invité d’honneur du FEMUA 17 résulte du fait que les liens qui existent entre ces deux pays sont historiques depuis nos pères fondateurs. Ces liens existent déjà, et il y a aussi un fort brassage entre le peuple guinéen et le peuple ivoirien.

En Côte d’Ivoire, nous avons une forte communauté guinéenne. Donc, nous avons grandi aussi avec cette histoire de la Guinée, nous la connaissons, mais je crois qu’il fallait créer un autre pont culturel pour mieux mettre en exergue cette culture guinéenne, afin de valoriser tout ce que la Guinée regorge comme richesse, tant sur le plan culturel, touristique que gastronomique. C’était donc tout à fait normal, pour appuyer cette dynamique, que nous choisissions la Guinée comme pays invité d’honneur.

Rôle du pays invité d’honneur

Le rôle que ce pays joue, c’est de venir mettre en valeur ce qu’il a comme richesse. Aujourd’hui, la Guinée est dans une dynamique, sa politique culturelle est une politique enviée par tout le monde. Aujourd’hui, vous avez vu tous les efforts faits par le gouvernement guinéen. Nous sommes des acteurs culturels, et de loin, ça nous fait plaisir de savoir, par exemple, qu’en Guinée, les acteurs culturels sont pris en compte, certains bénéficient même d’une assurance maladie. On a vu tout le travail, toute la réforme qui a été faite autour de la copie privée pour les droits d’auteur.

Donc, il y a une dynamique qui se crée et nous, en tant que FEMUA, nous ne faisons qu’accompagner les pays dans leur volonté politique de faire évoluer les choses.

En plus de cela, la Guinée est dans un projet Simandou où la culture occupe la deuxième place en matière de priorité. Donc pour nous, les autres disaient que la Guinée avait plus besoin de ça, qu’elle avait plus besoin de montrer au monde culturel africain ce qu’elle a comme valeurs et richesses. Donc ça s’inscrit dans un cadre qui est tellement logique.

Aujourd’hui, nous sommes fiers de le faire et je suis arrivé en Guinée avec une délégation de 10 personnes. Mais depuis hier, nous ne constatons que des bonnes nouvelles pour le secteur culturel.

Rendez-vous culturel qui rassemble des artistes de plusieurs pays

Pour cette 17ᵉ édition, ce sont des artistes de grande envergure qui sont attendus. Parce que quand on parle d’un plateau avec Angélique Kidjo, Kaaris, Takana Zion – même s’il vient de la Guinée, c’est quand même un artiste international –, on voit bien qu’il y a du niveau.

Quand on a une pléiade d’artistes comme ça sur un même plateau, c’est déjà quelque chose d’alléchant. Il faut rajouter le thème qui accompagne le FEMUA cette année : « Le civisme et la sécurité routière ». Aujourd’hui, l’Afrique a une richesse, c’est sa jeunesse. Mais c’est aussi une faiblesse, parce que quand cette jeunesse n’applique pas les codes du civisme, et l’éducation routière fait partie des cours du civisme. Nous, à travers la musique et la culture, pouvons faire passer des messages de sensibilisation. C’est une bonne chose. Donc, ce FEMUA va apporter encore un thème qui va donner un plus, qui va donner de la valeur vis-à-vis de la jeunesse.

En dehors de ça, il y a le pays invité d’honneur qui n’est pas des moindres : c’est la Guinée, l’un des berceaux de la culture africaine. Parce que c’est un pays riche en culture. Donc, on a envie de voir cette Guinée qui a bercé nos parents depuis le temps de Bembeya Jazz.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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