Asmaou Diallo a participé mardi au lancement officiel des assises nationales au palais Mohamed V de Conakry. La présidente de l’Association des victimes, parents et amis des événements du 28 septembre (AVIPA) a mis l’occasion à profit pour prodiguer des conseils aux nouvelles autorités.
‘’On est en train d’aller à côté, on ne va pas réussir ce que nous voulons’’, a-t-elle laissé entendre au sortir du palais Mohamed V.
Elle croit dur comme fer qu’il faut ‘’nécessairement justice avant de parler de paix et de réconciliation. Je voudrais que maintenant que la Guinée puisse changer de vision pour qu’on puisse aller de l’avant, qu’il y ait la paix et l’harmonie dans notre pays. Pour cela, il faudrait absolument qu’on parle de justice’’.
Tant que la justice n’est pas là, affirme Asmaou Diallo, ‘’la vérité, on ne l’aura pas et il n’y aura pas de réconciliation nationale. Parce qu’on ne peut pas dire qu’il faut aller à la réconciliation nationale alors qu’on ne veut pas se dire la vérité’’.
A la question de savoir si les autorités ont mis la charrue avant les bœufs, elle répond par l’affirmative : ‘’Il faut absolument qu’il y ait justice. Tant qu’il n’y aurait pas justice, on ira toujours à côté de la plaque’’.
‘’Il faudrait que la Guinée arrive à lire son histoire et à dire toutes les vérités, rendre justice pour ceux qui doivent l’avoir. C’est après la justice qu’il y aura le pardon et la réconciliation nationale’’, insiste la présidente de l’AVIPA.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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