Attaque du cortège de Kassory à Labé : ‘’Ce sont les sages du Foutah qui ont été poignardés dans le dos’’, d’après Makanera
[dropcap]A[/dropcap] la suite d’un meeting de campagne dans la ville de Karamoko Alpha, le cortège du Premier ministre a essuyé des jets de pierre. Le président du Front national pour le développement et membre de la mouvance présidentielle accuse l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) d’être à l’origine de ces violences.
‘’Une bonne partie de la violence politique en Guinée est orchestrée par l’UFDG. Nous avons la preuve pour avoir été membre de l’opposition républicaine. Quand une manifestation se passe dans les règles de l’art et qu’il n’y ait pas de violences, certains militants et responsables de l’UFDG ne sont pas contents. Parce qu’on veut utiliser de jeunes gens, qui sont blessés ou qui ont perdu la vie comme un fonds de commerce pour ternir l’image du régime du Pr Alpha Condé’’, indique Alhouseine Makanera qui dit savoir de quoi il parle.
Il rappelle que chaque parti politique a l’obligation d’assurer l’éducation civique de ses membres avant de se lancer dans la conquête du pouvoir. Aux dires de l’ancien ministre de la communication, le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a du mal à avoir l’argument nécessaire sur l’attaque du cortège de Kassory Fofana à Labé.
‘’Les conséquences de cette attaque pouvaient être dramatiques. Ceux qui ont initié cette attaque, ce sont des gens qui ont toujours pris en otage le Foutah. Comme ils sentent qu’ils sont en train de perdre le terrain, ils veulent créer des violences pour opposer des communautés (…). Heureusement, dès qu’on a appris la nouvelle, nous avons dit à nos militants de ne tomber dans le piège de l’UFDG’’, affirme-t-il.
Pour Makanara, les violences qui ont éclaté à Labé et Dalaba en marge de la visite du Premier ministre dans ces localités sont loin d’être l’œuvre du Foutah. ‘’Il y a trois choses pour lesquelles, les gens partent chercher au Foutah : la bonne éducation, l’instruction et la religion. On ne peut avoir toutes ces valeurs et être violents (…). Donc, ce sont les sages du Fouta qui ont été poignardé dans dos. Ce n’est pas le Premier ministre. Nous connaissons le Fouta. Même s’ils ne partagent votre opinion, quand vous y arrivez, on vous reçoit très bien’’, ajoute-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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