[dropcap]S[/dropcap]uite aux violences post-électorales, au moins 325 personnes ont été interpelées et placées en détention provisoire à la maison centrale de Conakry. L’information a été donnée samedi par Mamady Diawara, procureur général près de la Cour d’appel de Conakry.

Face à la presse, le Parquet général a présenté une situation d’ensemble afin, dit-il, de respecter le respect de la règle fondamentale du secret de l’instruction des affaires judiciaires.

Cas de morts

Selon Mamady Diawara, ‘’il y a eu 20 dépôts de corps à la médecine légale de l’hôpital national Ignace Deen pour des besoins d’autopsie. Après cette phase, les corps seront rendus aux familles respectives. Une information judiciaire est déjà ouverte au niveau des Tribunaux de première instance  (TPI) de Kaloum,  Dixinn et Mafanco’’.

Il sollicite le témoignage de toutes les personnes pouvant permettre à la justice de réunir tous les éléments susceptibles de faire entreprendre des sanctions à l’égard des auteurs, co-auteurs et complices des infractions commises.

‘’Toutes les informations susceptibles de faire avancer les enquêtes sera reçues au 669210511’’, précise le procureur général.

Incendies volontaires, destructions d’édifices privés et publics, coups et blessures volontaires

Le Parquet général de la Cour d’appel de Conakry a évoqué des cas d’incendies volontaires, destructions d’édifices privés et publics, coups et blessures volontaires, détention illégale d’armes légères calibre 12 et d’armes blanches (couteaux, gourdins, machettes, lance-pierres).

Mamady Diawara indique que ‘’ces faits ont été enregistrés dans les communes de Ratoma, Dixinn, Matoto et dans les préfectures des régions administratives de Labé et Mamou. Des faits similaires ont été signalés dans le ressort de la cour d’appel de Kankan’’.

Il annonce que pour les cas de flagrants délits, des dispositions sont prises pour que les audiences se tiennent dès la semaine prochaine.

Attaque du train minéralier de Fria

Dans l’affaire relative au sabotage et à l’attaque du train minéralier de Fria ont entrainé la mort de trois gendarmes, un militaire et un civil. Des enquêtes sont en cours au niveau de la brigade de recherches de Matam, selon le procureur général qui précise que ‘’cinq personnes ont été interpellées dont un imam en possession de pièces du train’’.

Il ajoute que plusieurs autres personnes ont été interpellées en possession de ‘’diverses armes à feu dont elles auraient fait usage’’.

Appels à la violence et aux affrontements inter-ethniques

La police judiciaire a procédé à des dénonciations d’infractions. Les autorités judiciaires ont délivré une commission rogatoire dont l’exécution a abouti à l’interpellation de plusieurs personnes, à des ‘’saisisses d’armes de toutes sortes’’.

Le magistrat affirme que les personnes interpellées ont été ‘’présentées à un juge en présence de leurs avocats avant d’être placées en détention provisoire à la maison centrale de Conakry’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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