Attaques et incendies d’édifices publics : ‘’Dalaba va le regretter’’, promet Bouréma Condé
[dropcap]A[/dropcap] Dalaba, localité relevant de la région de Mamou, de violentes manifestations enregistrées ces dernières semaines se sont soldées par des destructions de biens publics.
En visite dans la préfecture, le général Bouréma Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a constaté l’ampleur des dégâts.
‘’La résidence du préfet a été mise à sac. Au bloc administratif, nous avons eu de la peine à y entrer. Nous avons vu le commissariat central de police. Mais ça, Dalaba va le regretter’’, promet-il.
Avant de préciser que ‘’les documents qui servent à la confection des cartes d’identité et autres au niveau de l’état civil ont tous été brûlés’’.
Il fait remarquer que le ministère de l’Elevage envisage de procéder à un recrutement. ‘’Pour postuler, des documents doivent être fournis. Ceux qui devaient les fournir ne sont plus en mesure de le faire’’, assure-t-il.
Le général Bouréma Condé se demande qui sont ‘’ces casseurs et que veulent-ils’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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C’est pas un énergumène comme toi qui va nous effrayer à Dalaba ! Nous, on n’accepte pas la foutaise ! Le désordre en Guinée vous et le burkinabé alifa kone êtes les premiers responsables. On ne sera pas intimidé; la prochaine fois tu viendras à Dalaba on aura un cadeau spécial pour toi.
‘’La résidence du préfet a été mise à sac. Au bloc administratif, nous avons eu de la peine à y entrer. Nous avons vu le commissariat central de police. Mais ça, Dalaba va le regretter’’. (Dixit Bouréma Condé)
La seule chose que Dalaba aura probablement à regretter, c’est d’avoir attendu aussi longtemps pour manifester ainsi sa ferme opposition à cette gouvernance répressive et incompétente, qui s’est retranchée derrière l’ethnostratégie politique et la corruption d’Etat.
Mais une fois de plus, s’il en fallait encore des preuves de stigmatisation de fait de la communauté peule et hâli-pular par l’Etat-RPG/AEC, ces menaces proférés à l’encontre des habitants de toute une préfecture du pays par un haineux ministron n’en seraient qu’une indéniable illustration. Oserait-il tenir de tels propos à Siguiri ou Forécaria entre autres, où de pareilles manifestations se sont également produites ? Bien sûr
que non (…)
Je félicite donc sans aucune précaution d’usage les auteurs de ces manifestations de colère de l’ensemble d’une communauté ethnique qui en a marre d’être stigmatisée et persécutée par un Etat voyou, dont elle constitue de surcroît collectivement le tout premier pourvoyeur de contribuables.
Was-Salam !