L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier a entraîné une hausse spectaculaire de 33% du cours du Brent. S’y est ajoutée, l’augmentation de la logistique, des assurances et autres éléments qui se reflètent sur le prix des produit pétroliers.
Les embargos sur le pétrole russe ont poussé les pays à se tourner vers d’autres sources de ravitaillement, qui sont plus chères. Aucun pays ne pourra compenser les quatre millions de barils vendus chaque jour par Moscou à des prix plus faibles par rapport aux autres pétroles-américain, émirati ou saoudien notamment.
L’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) réunit ses treize membres menés par l’Arabie-Saoudite, et dix autres pays exportateurs non membres de l’OPEP, menés par la Russie. Puisque la rareté crée la valeur, les membres de l’OPEP se refusent à augmenter leur production, pour soulager le marché
Pour parler du cas guinéen, si on maintenait le prix du litre du carburant à 10 000 GNF, les LC n’allaient pas couvrir le prix d’achat et dans ce cas les banques n’allaient pas les fournir. Ce qui entraînera une pénurie de carburant dans le pays.
Ce que d’aucuns ignorent, c’est que, pour la première fois, durant le mois qui vient de s’achever, les nouvelles autorités ont procédé à une subvention classique des produits pétroliers où pour chaque litre de carburant, le Gouvernement guinéen était obligé de payer plus de 1 900 francs guinéens. Les nouvelles autorités ont donc annulé toutes les taxes et redevances dues à l’Etat.
Par ailleurs, il est à rappeler que depuis le 5 Septembre 2021, pour soulager les charges du panier de la ménagère, le Gouvernement n’a jusque-là prélevé 1 seul franc guinéen sur les produits pétroliers. La Guinée est l’un des rares pays dans la sous-région à n’avoir pas connu une rupture des produits pétroliers. Des rationalisations ont été certes effectuées à des moments, à cause de l’arrivée des bateaux, mais de rupture, la Guinée n’en a pas connu.
La Côte d’Ivoire, un pays producteur de pétrole qui dispose de sa propre raffinerie, s’est vu obligée hier de procéder à une augmentation du prix du carburant à la pompe.
La flambée des prix n’est pas propre donc à la Guinée.
Déka