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Aux défenseurs de l’accord du 12 octobre : ‘’N’attendez pas la fin de la session pour venir pleurnicher’’

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Aliou[dropcap]C[/dropcap]ertains de nos députés sont très bavards quand il s’agit de s’agiter sur des sujets de rez-de-chaussée. Mais ils savent bien garder un silence complice sur des situations qui leur reviendront sur le visage en effet boomerang.

En effet, le vendredi 04 novembre 2016 au siège du parlement, l’examen et l’adoption du projet de chronogramme de la session budgétaire 2016, dans sa deuxième partie qui s’étendra du 07 novembre au 10 décembre, était à l’ordre du jour de la plénière.

Ce projet de chronogramme ne comportait ni sur le projet de loi sur le code électoral, le code des collectivités, le règlement intérieur du parlement, la mise en place de la haute cour de justice, le mécanisme de mise en place des fonds ‘’d’indemnisation’’ des victimes (il faut des enquêtes et procès avant de parler d’indemnisation) conformément aux recommandations des « accords de la victoire du 12 octobre 2016 ».

Pour le député Damaro Camara, les accords politiques ont rechargé le programme de la session et il l’a fait comprendre en ces termes: « Nous ne pouvions pas avoir encore la Haute Cour de Justice pendant cette session budgétaire. On ne peut pas examiner au cours de cette même session la loi sur la CENI, le code électoral…J’inviterai à un peu plus de sérénité, on ne pouvait pas pratiquement faire tout ça pendant cette session. J’invite mes collègues a faire preuve de réalisme ».

Il s’en suivit quelques agitations et protestations inutiles de la part de certains députés de l’opposition avant que la proposition de passer au vote soit adoptée du genre: « On met le texte aux voix. Quels sont ceux qui sont pour qu’on adopte le chronogramme ? Quels sont ceux qui sont contre ? Les abstentions? Le vote a la majorité simple est aussi démocratique. Il est toutefois important de reconnaitre que Damaro Camara, malgré tout ce qu’il a de détestable, est resté constant sur sa position en qualifiant le dialogue de forum dont les conclusions ne lui étaient en rien contraignantes.

Etant président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, il est en train de le démontrer dans les actes. Des accords politiques bancales et sans garde fous suffisants face à des dinosaures politiques qui n’ont jamais rien respecté, ne pouvait avoir qu’un avenir sombre.

Donc ce chronogramme ne prenant pas en compte les recommandations du dialogue politique, il faudrait bien que ses défenseurs aient le courage de situer le peuple de Guinée sur l’état d’avancement de l’application des dispositions ainsi convenu et de l’avenir de ces accords. Comme l’a fait au moins le deputé Ousmane Gaoual Diallo, grand défenseur des accords qui s’exprime en ces termes : « Les guinéens vivent dans la misère. Il n’y a pas d’emplois, il n’y a pas de perspectives. En attendant le gouvernement nous blague. Nous voulons des accords parce que c’est par le dialogue et par les discussions patati patata je ne sais quoi qu’on va régler les problèmes. C’est des histoires ! L’accord politique est pour l’instant ignoré par le chef de l’Etat et par son gouvernement, piétiné par la mouvance. On obtiendra que ce que nous irons arracher. Ce pouvoir ne connait pas le dialogue, ne connait pas le compromis. Tout ce qu’il sait c’est d’établir le rapport de force. Alors je vous dit que si vous voulez des élections communales et de quartiers, soyez vigilants, debout et disponibles. Il faut pas qu’on se trompe. On a donné une chance au gouvernement de se racheter mais ils ne la saisiront pas. On ne dialogue pas. En attendant, l’assemblée nationale ne fait rien… ».

Pourquoi ces fameux accords n’ont-ils pas été défendus avec la même énergie par les deux bords signataires ? La confiance recommandée s’est-elle déjà envolé dès le lendemain de la signature ? J’ai la forte impression que nous faisons du surplace (pour ne pas parler de recul) en faisant croire avec des gros mots français et beaucoup de subtilité, qu’on fait des avancées. Alors un peu de cohérence et de respect pour l’intelligence de vos compatriotes. C’est le minimum qu’on demande à un élu.

Je pense qu’au regard de tout ceci, on est en droit de s’interroger sur la qualité du leadership des hommes politiques guinéens dans leur grande majorité et aussi sur leur capacité réelle à sortir ce pays de cette misère chronique. Qu’on n’attende surtout pas la fin de la session pour venir pleurnicher avec des justifications absurdes. Cela se joue maintenant. Alors messieurs les députés des partis mastodontes et baobabs, bavardez, car le peuple a envie de comprendre et il vous écoute avant de trancher.

Aliou BAH

Directeur de communication du Bloc Libéral

1 commentaire
  1. Amadou Diallo dit

    Loll….!!!!
    Mon cher ami, tu crois que c’est l’heure de pilonner à la pointe les plates de pieds de vos amis tout en les regardant et grignotant avec malice le miel héberger dans leur moelle épinière comme s’ils ont toujours jouer de vous et comme si vos chagrin et peine viennent de leurs salons.
    Bon Dieu mon cher ami, je ne comprends rien et je n’arrive pas à vous comprendre….Nos souffrance, la dénie de loi et droit élémentaires ne viennent pas de vos considérer ancien alliés mais de la où vous cherchez à les loger coûte que coûte.
    Je suis si surpris de votre attitude et pourtant j’ai hurlé haut et fort votre sens de responsabilité et d’objectivité.

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