Badra Koné, qui a récemment démissionné de ses fonctions de premier adjoint au maire de la commune de Matam après l’expiration de son mandat de cinq ans, a interpellé le président de la transition sur la crise politique que traverse la Guinée.

Le désormais ancien numéro 2 de la mairie de Matam estime que le manque de soutien des populations à l’endroit du président de la transition, après l’attaque de la Maison centrale, est une preuve de son impopularité dans notre pays.

‘’Quand les actions comme cela sont menées dans une République, la première chose qu’on constate, c’est le peuple qui sort dehors pour dénoncer ce qui arrivé, apporter son soutien au président quand celui-là est une personne sur qui tout le monde compte’’, estime Badré Koné.

‘’Mais tout le monde a laissé  passer. On n’a pas vu un seul guinéen dans la rue pour apporter son soutien à la junte, au président de la transition et dire : ‘Nous sommes avec vous. C’est une façon de déstabiliser le pouvoir, nous n’allons pas l’accepter’. Pourtant, c’est une chose importante. C’est un indicateur important‘’, ajoute-t-il.

Il appelle le colonel Mamadi Doumbouya à revoir la conduite de la transition et d’ouvrir un couloir de négociations dans un dialogue inclusif.

‘’Le président de la transition doit se poser des questions. Il doit se demande : ‘Est-ce que ceux qui m’entourent sont des personnes qui tiennent la situation en main ? Est-ce que moi-même je n’ai pas un problème avec le peuple ?’  Ce sont des questions qu’il doit se poser. Il ne suffit pas d’avoir des gens sur l’autoroute, de l’aéroport jusqu’au Palais pour croire qu’on est aimé dans le pays’’, assure M. Koné.

‘’Le président a un sérieux travail à faire. Depuis 2 ans, il s’est entouré d’une équipe qui n’est pas en train de lui apporter les résultats qu’il faut. A mon sens, il doit prendre ses responsabilités. Il doit tendre la main aux hommes politiques qui ont pris des distances, les appeler et leur demander de revenir autour de la table pour discuter. Faire une ouverture, c’est important et ça va aider tout le monde. Pour le moment, se fermer n’arrange pas’’, ajoute-t-il.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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