Entre son témoignage devant le juge d’instruction et celui devant la barre dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, le président du tribunal, le parquet et des avocats constatent des incohérences. Comparaissant en qualité de témoin, l’inspecteur général de police à la retraite Ansoumane Baffoe Camara risque gros.

Ce lundi 4 décembre, lors de son passage à la barre, l’ex-commandant de la Compagnie mobile d’intervention (CMIS) a fait savoir qu’il n’est pas le seul témoin dans cette affaire. ‘’Il y a d’autres témoins. Ils doivent être là’’, souligne-t-il, sans citer de noms.

Tout en assurant que le passage de l’ancien directeur général de la police va apporter un nouvel élan au procès, la partie civile affirme que le témoin ne veut pas dire toute sa part de vérité dans cette affaire.

‘’S’il pouvait nous informer sur les fosses communes, ça allait nous aider. Mais vous ne pouvez pas obliger aussi quelqu’un à parler. C’est un témoin. Chaque fois qu’on a des témoins, on a des éléments importants. C’est très important du fait qu’il a soutenu que ce sont les bérets rouges qui ont ouvert le feu au stade’’, fait remarquer Me Hamidou Barry.

L’avocat note des incohérences dans les propos de l’ancien patron de la police nationale sous Alpha Condé. ‘’Il a abandonné son procès-verbal. Le plus important, c’est ce qu’il a dit devant la juridiction de jugement. Quand un témoin varie, ce sont des risques pour faux témoignage et le président a dit de consigner ces variations dans le procès-verbal. C’est pour dire qu’il y a une réserve pour dire toute la vérité. Je souhaite que M. Camara ait quand même le courage de dénoncer des noms. Car c’est lui qui affirme que ce ne sont pas ces 11 personnes qui devraient être là, il y a d’autres personnes dehors qui sont présumées être des auteurs’’, dira Me Barry.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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