Bah Oury à propos de l’internet en Guinée : ‘’la restriction a été levée, mais nous n’avons qu’un seul câble’’
Depuis plus de 3 mois, les médias font l’objet de censure et des restrictions ont été imposées à l’accès à internet. Le Premier ministre, à l’issue de sa rencontre la semaine dernière, avec des représentants de la presse, a rassuré qu’il œuvrera pour un retour à la normale de la situation.
Bah Oury affirme que ‘’la Guinée a besoin d’apaisement et d’une profonde décrispation. Vous savez que la libération de M. Sékou Jamal Pendessa est une procédure judiciaire où le gouvernement n’a pas une prise directe et ne doit pas interférer dans le cours normal d’une procédure judiciaire’’.
Il soutient que ‘’nous avons intérêt, dans le contexte actuel, à faire en sorte que le climat politique, social s’apaise puisque nous devons faire face à beaucoup de défis liés à des situations calamiteuses comme l’explosion du dépôt du carburant, la demande sociale qui est restée pendant très longtemps insatisfaite et qui est en train de remonter sur scène, aggraver du fait que l’inflation mondiale a un impact sur la vie des guinéens qui ont du mal à joindre les deux bouts’’.
Aux uns et aux autres, le Premier ministre indique que ‘’nous devons travailler à avoir une évolution normale. L’internet, au-delà des péripéties politiques est devenu la 4ème révolution industrielle. De ce point de vue, la Guinée n’entend pas rester en dehors de ce processus normal. Nous allons tout mettre en œuvre pour que la situation redevienne tout à fait normale, tout en exigeant de la part de tous les acteurs, la responsabilité par rapport aux intérêts majeurs de la République de Guinée’’.
La semaine dernière, rappelle M. Bah, ‘’à ma demande, j’ai rencontré les professionnels des médias et nous avons eu à échanger sur la question. Dans les prochains jours, nous allons travailler à ce que la situation redevienne normale (…). En ce qui concerne l’internet, la restriction a été levée, mais nous n’avons qu’un seul câble. Vous devez savoir que la Guinée a besoin d’accroître sa capacité sur ce plan. Je n’ai pas dit exactement que ça allait redevenir normal, mais j’ai pris en compte leurs doléances, leurs préoccupations et je vais en discuter avec le président de la République, le général Doumbouya pour avoir son point de vue’’.
Il assure que ‘’l’état d’esprit qui doit prévaloir actuellement, c’est celui de la décrispation. Et comme les responsables des médias vont mettre en place un organe d’auto-régulation interne, je pense qu’ils ont pris bonne note de la nécessité de moraliser et de discipliner la nouvelle génération de journalistes qui sont beaucoup plus dans la culture des réseaux sociaux que dans la culture du professionnalisme avéré en ce qui concerne le métier du journalisme’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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