[dropcap]E[/dropcap]xclu de l’UFDG le jeudi 4 février 2016, Bah Oury s’est rendu le lendemain au siège du parti où devait se tenir une réunion du conseil politique sous la présidence de Cellou Dalein Diallo.

Bloqué au bercail du siège de l’UFDG, une rixe éclate. Dans la foulée, des tirs retentissent et le journaliste Mohamed Koula Diallo est fauché mortellement. Un drame que Bah Oury n’est pas prêt d’oublier.

Au moment où le procès sur la mort de notre confrère se tient, l’ancien ministre de la réconciliation nationale est revenu sur les circonstances qui l’ont poussé à se rendre au siège de l’UFDG, 24 heures après son exclusion.   ‘’J’ai rencontré Elhadj Saikou Yaya Barry le 3 février à sa demande. Il m’a dit d’aller au siège le vendredi 5 février saluer les membres du bureau exécutif de l’UFDG. Il m’a dit de m’arranger pour ne pas aller avec des gens’’, se souvient-il.

‘’Le jeudi 4 février, Dalein, sachant cela, convoque son petit comité pour dire qu’on exclut Bah Oury du parti. Le soir du 4 février, je suis allé rencontrer Elhadj Saikou Yaya pour lui dire qu’ils ont pris cette décision et que me conseille-t-il’’, rapporte M. Bah. ‘’Il m’a dit ‘comme on l’avait dit hier, je te conseille d’aller au siège sans être accompagné pour saluer les membres du bureau exécutif. Tout ce qui s’y passera, nous t’accorderons notre soutien’’’, continue-t-il.

Ainsi dit, ainsi fait. Le 5 février, après la prière du vendredi, il prend la direction du siège. ‘’Je suis allé comme je l’avais annoncé près d’une semaine auparavant. Mais ils avaient mis en place un guet-apens pour m’assassiner’’, accuse-t-il. ‘’Et Dieu a fait que j’ai la vie sauve. Ils ont tué le journaliste Mohamed Koula Diallo’’, regrette le vice-président déchu de l’UFDG.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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