Bah Oury après la sortie musclée de Bola Ahmed Tinubu : ‘’la Guinée n’a pas de problèmes majeurs avec la Cedeao’’
Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) a livré lundi sa lecture sur le dernier sommet de la Cedeao, notamment les engagements du président nigérian Bola Tinubu de combattre les coups d’Etat dans la sous-région ouest-africaine.
S’engageant à faire de la consolidation de la démocratie une priorité, le nouveau président en exercice de la Cedeao promet de lutter contre les coups d’Etat militaires en Afrique de l’Ouest. Un discours jugé assez musclé par certains observateurs. Le leader politique Bah Oury partage son point de vue sur la sortie de Tinubu.
‘’La CEDEAO sous la présence de M. Emballo avait des relations relativement crispées avec les autorités de Conakry. Avec l’arrivée de M. Tinubu, le nouveau chef d’Etat nigérian, je pense qu’il va faire preuve de beaucoup de pragmatisme. Les principes sont réitérés puisque le Nigeria, depuis fort longtemps, est dans une logique de ne pas aller au-delà des deux mandats constitutionnels et l’alternance politique est stabilisée, surtout dans les pays anglophones’’, indique-t-il.
‘’Et la dernière décision du président Macky Sall qui rejoint ainsi la dynamique instaurée par président Issoufou du Niger va renforcer l’élan du respect des normes démocratiques dans la sous-région. Donc, c’est de bons tons que le Nigeria réaffirme son leadership’’, ajoute Bah Oury.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale estime que notre pays n’a pas à s’inquiéter après la sortie musclée du nouveau patron de la Cedeao.
‘’Fondamentalement, la Guinée n’a pas de problèmes majeurs avec la Cedeao à l’heure actuelle. La seule chose qui fait l’objet de tiraillement, c’est la question du financement parce que la Cedeao avait promis qu’elle allait mobiliser la communauté internationale pour apporter son concours pour le financement des étapes de la transition. Ce n’est pas encore le cas. Je pense que c’est ce qui fera l’objet de discussion lors du prochain sommet pour que la Cedeao concrétise son engagement auprès des autorités guinéennes’’, assure-t-il.
Pour, ‘’les transitions au Burkina et au Mali sont la conséquence d’une situation politique antérieure dégradée. En ce qui concerne notre pays, la CEDEAO a une part de responsabilité dans le laxisme qu’elle a adopté vis-à-vis des changements anticonstitutionnels pour conserver ou confisquer le pouvoir. Et cela a malheureusement abouti à la situation qui a conduit au 5 septembre 2021. Donc, le 5 septembre 2021 est une réponse à une situation où la Cedeao a été très complaisante vis-à-vis du régime précèdent’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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