Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a été démis de ses fonctions, vendredi, par un coup d’Etat, soit le deuxième putsch militaire au Burkina Faso en l’espace de huit mois. Bah Oury, préoccupé par la recrudescence des coups de force dans la sous-région, interpelle la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Dans une déclaration lue à la télévision nationale, un groupe de militaires dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé, vendredi, la fin de la transition dirigée par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba depuis janvier dernier.

A la suite de ce dernier coup d’Etat survenu au Burkina, le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) appelle le CEDEAO à prendre ses responsabilités.

‘’La Cedeao doit se réinventer au regard des instabilités chroniques qui sont enregistrées en Afrique de l’Ouest. Il faut résoudre les problèmes à leurs racines, qu’ils s’agissent des coups d’Etat, du refus de l’alternance démocratique, du terrorisme djihadiste et de pauvreté’’, commente Bah Oury.

‘’Le putsch au Burkina traduit l’impuissance du pouvoir à juguler la détérioration sécuritaire. Aujourd’hui, c’est la lutte antiterroriste qui est brandie, demain, des guerres civiles du type somalien pourront prendre le dessus autour de l’épicentre du Centre du Mali’’, ajoute-t-il.

Selon l’ancien ministre de la réconciliation nationale, ‘’la situation est tragiquement grave pour l’ensemble ouest-africain. Repenser les stratégies et changer profondément les manières de gouverner sont indispensables pour ne pas sombrer avec armes et bagages. Aucun de nos Etats n’est à l’abri’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com