Le Premier ministre Bah Oury assure que la Guinée veut profiter de sa position géographique pour s’ouvrir à plusieurs pays africains.
“La Guinée d’aujourd’hui est sur plusieurs axes. L’axe, c’est la mise en place du corridor. Le corridor sud est en train d’être finalisé, et avec l’aide de Dieu, à la fin de l’année, le Transguinéen sud sera une réalité, qui partira du port minéralier de Moribaya jusqu’aux confins du Simandou. Et, comme vous le savez, la Côte d’Ivoire n’est pas loin de Beyla. Donc, cela veut dire qu’après le chemin de fer, il y aura un axe routier, une autoroute, qui va longer cette voie de chemin de fer pour pouvoir permettre à tous les voyageurs, à toutes les personnes et les biens de circuler, soit par la voie ferrée, soit par les routes, entre l’océan Atlantique du côté de Forécariah jusqu’aux confins de notre frontière avec la Côte d’Ivoire”, indique le Premier ministre.
Le deuxième aspect, poursuit Bah Oury, “nous avons aussi l’ambition de développer le corridor nord qui occupe une place stratégique majeure. Nous savons pertinemment que l’exploitation de nos richesses sur le nord de notre pays, tout au long des frontières avec la Guinée Bissau, le Sénégal et le Mali, nécessite d’abord un grand port, ensuite une voie ferrée qui permettra d’aller vers l’est. Et cela aussi contribuera au développement et à l’exploitation des richesses du Sénégal et également du Mali voisin”.
A entendre le chef du gouvernement, “nous avons la responsabilité d’être un pays côtier. D’où notre responsabilité vis-à-vis des pays qui n’ont pas accès à la mer comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la République centrafricaine (…)”.
Donc, assure-t-il , “c’est notre responsabilité de prendre en compte cette nécessité vitale pour ces pays de pouvoir aussi exploiter leurs ressources, les partager avec le reste du monde. Et, la Guinée a toujours ouvert ses moyens de communication et ses infrastructures, quelles que soient les vicissitudes politiques qui ont, à un moment donné, ébranlé notre région. Et c’est devenu une tradition. Nous allons aller dans cette direction”.
“Quelles que soient les vicissitudes de l’histoire, quelles que soient les vicissitudes politiques de part et d’autre, la Guinée mettra à la disposition de ces pays frères les moyens qui sont actuels pour leur permettre d’évacuer leurs biens et d’assurer, disons, la circulation de toutes les personnes. C’est une responsabilité des pères fondateurs de faire en sorte que, tout à l’heure, nous avons entendu la terre africaine de Guinée”, souligne le locataire du palais de la Colombe.
Donc, dit-il, “la Guinée appartient d’abord à l’Afrique avant de s’appartenir à elle-même. Et ça, c’est quelque chose de très important dans le contexte d’où nous sommes aujourd’hui. Donc le Conseil guinéen chargeurs, vous avez une responsabilité lourde, lourde en ce sens que vous devez mettre en œuvre cette politique, cette vision”.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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