Tout en encourageant les guinéens à se faire recenser, le Premier ministre Bah Oury assure que la refondation de la Guinée passe par la continuité. Le chef du gouvernement demande à ses compatriotes de croire à l’avenir du pays.

‘’Il faut que les enseignants soient dans de bonnes conditions. Mais il y a le principe de redevabilité. En fait, l’État, en termes de collectif national, fait quelque chose pour ses enseignants, pour qu’en retour, que les enseignants rendent à la nation ce qu’ils doivent faire.

Donc, aujourd’hui, vous vous êtes fixés des objectifs dans les dix années à venir, faisant de la Guinée un pays qui comptera dans le monde. Et vous êtes le premier maillon pour ce travail. Vous savez, le philosophe, qu’est-ce qu’il dit ? Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va. Nous, nous savons où nous allons. Et donc, croyez en l’avenir. Mais cet avenir, nous le construisons maintenant’’, affirme le chef du gouvernement.

Et de poursuivre : ‘’Le recensement administratif à vocation d’état civil, ça a été tellement chahuté pour dire : ‘Pourquoi vous vous fatiguez pour ça ? Raccourcissez ! On n’a pas besoin de ça’. Mais ceux qui disaient ça, est-ce qu’ils ont fait une analyse des causes structurelles de la crise que la société guinéenne vit depuis des décennies et des décennies ? La crise de l’État en d’autres termes’’.

C’est pourquoi, selon Bah Oury, ‘’la tâche la plus importante qui doit permettre à l’État d’être refondé passe par ce recensement administratif à vocation d’état civil. Si nous voulons une école digne de ce nom, nous voulons que le pays se développe, nous voulons avoir un État ayant les instruments de son autonomie, de son indépendance et de son essor, on doit réussir le recensement administratif à vocation d’état civil. Ça va transformer tout le pays. Ce n’est pas simplement une question d’élection. Tout l’environnement de notre pays va être transformé’’.

Aussi, dit-il, ‘’le système administratif qui a vécu jusqu’à présent va être changé. C’est pourquoi, vous, les enseignants, vous devez vous mobiliser. Vous êtes dans les villes, dans les campagnes, dans les villages, dans les coins les plus reculés du pays. Sensibilisez, indiquez à tous nos compatriotes la nécessité de se recenser, parce que c’est le premier acte citoyen’’.

A l’en croire, ‘’chacun est libre de voter pour qui il veut, mais si on n’a pas les instruments d’expression de sa volonté individuelle, il va de soi que c’est comme si on n’existe pas. On a vu les méfaits du fait que la Guinée n’était pas bien structurée lorsqu’il y a eu le Covid-19. Incapacité de faire en sorte que directement, que les citoyens guinéens puissent avoir des revenus pour leur montrer que l’État est là pour leur apporter le soutien’’.

‘’La transformation de la Guinée nécessite la continuité et la stabilité. Ce que nous faisons, nous ne le faisons pas pour maintenant. Nous le faisons pour demain et c’est le futur que nous sommes en train de construire. La Guinée a besoin de stabilité, de continuité pour que le programme qui est engagé puisse être réussi et durable. Lorsqu’on aura fini tout ce processus, un retour en arrière deviendra impossible’’, conclut le locataire du palais de la Colombe.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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