[dropcap]L[/dropcap]a semaine dernière, lors de sa rencontre avec le Premier ministre, l’ancien ministre de la réconciliation a marqué, arguments à l’appui, son opposition à l’initiative de mise en place d’une nouvelle constitution en Guinée.

Bah Oury a indiqué à Kassory Fofana que par le passé, ‘’nous avons connu entre 2000 et 2010 le Koudeisme qui a consisté à changer la constitution pour permettre au général Lansana Conté de rester au pouvoir’’.

Il rappelle que le combat pour l’alternance démocratique a été une quête très longue, précisant que sa prise du pouvoir le 3 avril 1984, ‘’le Comité militaire de redressement national (CMRN), dirigé par le général Lansana Conté, avait justifié que les dérives du Parti démocratique de Guinée (PDG) étaient dues au fait que cette formation s’est muée en des clans antagoniques qui ont pris en otage le pays’’.

Il milite en faveur du respect de la limitation du nombre de mandats du président de la République pour permettre au pays d’avoir des ‘’alternances régulières et éviter la confiscation du pouvoir par quelques personnes au détriment des intérêts de la société’’.

Selon Bah Oury, ‘’la constitution de 1990 avait limité àla durée du mandat à 5 ans renouvelable une seule fois. Malheureusement, elle a été mise de côté lorsque le général Lansana Conté, à la fin de son second mandat, devait quitter le pouvoir’’.

Il regrette que la constitution ait été tripatouillée au début des années 2000 pour permettre au président Conté de briguer un troisième mandat. ‘’Ils ont modifié la constitution malgré la résistance populaire et cela a couté excessivement cher à la Guinée pendant 10 ans de mal gouvernance, de tragédies et autres’’, a-t-il fait remarquer au chef du gouvernement.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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