Alors que le régime d’Alpha Condé se targue d’avoir fourni de l’électricité en Guinée 24h/24 durant des années, le Premier ministre Bah Oury réclame des comptes sur la gestion du secteur énergétique qui, selon lui, qui a englouti des ressources publiques.

“Nous nous sommes abstenus d’engager des mesures tant qu’au point de vue de la desserte en électricité, on ne trouve pas un seuil de satisfaction de la population. Je pense que dans le contexte actuel, on a dépassé la phase de pénurie. Je loue la résilience des populations guinéennes”, indique le Premier ministre.

Avant de se demander : “Nous avions le courant électrique à quel prix ? On dit pendant que 7 ans, on avait le courant, mais à quel prix ? Les décisions de l’époque ont conduit le pays où ? Le secteur de l’électricité absorbe pratiquement près de 2/3 de toutes les ressources publiques. Le secteur de l’électricité, c’est comme un tonneau que vous voulez remplir alors qu’en bas, il n’y a plus de fond. Si vous voulez remplir un tonneau qui n’a pas de fond, il ne va jamais être rempli. Cela a épuisé les finances publiques de notre pays”.

A en croire Bah Oury, il est important de jeter un regard sur la gestion du secteur énergétique par le régime Alpha Condé.  »Le ministre en charge de ce secteur fera un point systématique sur les 10 années de gestion du secteur de l’électricité. Kaleta ne nous appartient pas. Est-ce que la population guinéenne le savait ? Moi, je ne le savais pas. On m’a dit que les 700 millions de dollars de Rio Tinto, c’est pour Kaleta. Et quelques années, on se rend compte que c’est autre chose. Où sont passés les 700 millions de dollars de Rio Tinto? Parce que Kaleta ne nous appartient pas”..

“La population a enduré une période extrêmement difficile avec sérénité et calme. Avec l’aide de Dieu, on ne vivra plus cette situation. Pourquoi ? Parce que dans les 10 mois à venir, il y aura à peu près 700 Mégawatts d’énergie solaire (…). L’énergie solaire à elle seule ne suffit pas. Mais nous sommes en train d’envisager un processus” promet le chef du gouvernement.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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