[dropcap]L[/dropcap]a Guinée a fait son entrée dans le Top 3 des plus grands producteurs au monde. Selon un rapport de la Banque mondiale sur les perspectives du marché des produits de base, la production de bauxite a augmenté de près de 40%, passant à 42.716.000 tonnes.
Une nouvelle qui rejoint l’ancien ministre de la réconciliation nationale, Bah Oury. ‘’L’exploitation de la bauxite permet à la Guinée de faire partie des trois grands pays exportateurs de bauxite. C’est une grande avancée. Il faut s’en féliciter, mais il ne faut s’arrêter là’’, confie-t-il à la rédaction de VisionGuinee.
‘’La Guinée dans le Top 3 des grands producteurs de bauxite est une avancée’’, soupire M. Bah qui pense la transformation sur place de la bauxite en alumine, puis en aluminium, demeure des objectifs à atteindre pour une réelle industrialisation de la Guinée.
‘’La plus grande valeur ajoutée qu’on peut tirer de nos ressources naturelles, c’est de procéder à la transformation de ces ressources sur place pour un pays qui veut aller vers une croissance durable’’, assure Bah Oury.
Sur Twitter où il s’était déjà prononcé, le vice-président de l’UFDG indiquait la voie à suivre pour éviter à la Guinée ‘’la malédiction des matières premières du sous-sol’’. Il invite les gouvernants à s’inspirer des exemples de la Norvège pour le pétrole et du Botswana pour le diamant qui, à ses yeux, sont des modèles de bonne gouvernance.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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Madame Diallo, rien qu’à travers le titre de votre article, on ne peut pas dire qu’il soit difficile d’inventer la poudre en Guinée (…) En effet, en disant là ce que tout Guinéen averti connaît d’évidence, Bah Oury ne fait que mettre un bémol sur son adhésion calculée à la dynamique d’enfumage qu’AC et ses stratèges préparent en vue de son maintien au pouvoir en 2020. Dire que l’accroissement du « bradage » de nos ressources de bauxite est une avancée pour le développement du pays, est même très discutable. Il n’innove en rien par contre, en disant à raison que l’on ne tirera réellement profit de nos abondantes ressources de bauxite notamment qu’en les transformant idéalement y compris en aluminium, dont même le marché intérieur guinéen est déjà relativement consommateur. Mais c’est là que s’arrête le sérieux de la révélation de l’ex vice-président de l’UFDG. Sinon, il pouvait ne serait-ce qu’évoquer le redémarrage de l’usine de Fria, dont le pouvoir RPGiste qu’il soutient, veut vraisemblablement faire un des « nouveaux projets de réélection » de son candidat presque déclaré. Comme je l’ai toujours dit, cette unité industrielle, avec ses ressources de savoir-faire, ses accessoires logistiques et ses infrastructures, constituaient pour la Guinée des gisements de bauxite, l’un des rares acquis enviables que notre pays aurait dû jalousement préserver et exploiter utilement. Mais n’est-ce pas, ironie du sort, le même Kassory Fofana… que l’on nous présente actuellement en « sauveur » de l’économie guinéenne » ?