Bah Oury dévoile un plan des autorités pour les 10 prochaines années : ‘’Nous ne pourrons rien réussir sans la rigueur…’’
En séjour dans la région de Boké, le Premier ministre Bah Oury a laissé entendre mercredi que les autorités de la transition accordent une importance capitale à l’investissement dans le capital humain. Le chef du gouvernement assure que les dix prochaines années seront déterminantes pour gagner ce pari.
Lors de la cérémonie d’inauguration d’infrastructures à l’Institut supérieur des mines et géologie de Boké, le Premier ministre a souligné que ‘’2040 est pratiquement arrivée. Pourquoi parler de Simandou 2040 ? Vous ne pouvez pas atteindre le développement si vous n’avez pas la qualité des ressources humaines en capacité d’accompagner toutes les étapes du processus de développement. Et ça, il faut que nous en soyons davantage conscients. L’investissement dans la formation, dans l’éducation de manière générale, est une obligation pour permettre à un pays de se stabiliser, se construire et prospérer. C’est une nécessité absolue’’.
Tout en soulignant que ‘’nous ne pourrons rien réussir sans la rigueur’’, Bah Oury affirme que ‘’rien se fera dans la complaisance’’, avant de souligner que ‘’nous sommes dans une phase de transformation. Pour envisager la deuxième étape, nous voulons changer l’économie de ce pays. Nous ne voulons plus nous contenter de l’extraction minière brute et de voir par la suite des trains, des camions, des barges emporter tout ça sans qu’il n’y ait une réelle transformation de ces minerais à tous les niveaux. Les raffineries d’alumine sont dans le pipeline’’.
Pour le locataire du palais de la colombe, ‘’c’est maintenant que nous devons envisager la formation pour que ces raffineries d’alumine dans un premier temps et d’aluminium dans un second temps, puissent avoir une pépinière de cadres en capacité d’accompagner ce processus. C’est notre pipeline pour les 10 années à venir’’.
Bah Oury assure qu’il ‘’faudrait que nous puissions exploiter ce que la nature nous a donné pour avoir des voiries de qualité sans que cela soit toujours du bitume. Nous n’avons pas de pétrole, ni d’industries pétrochimiques, mais nous avons de la roche. L’innovation, il faut la mettre comme un aspect de la mission de l’institut des mines et géologie de Boké pour permettre à la Guinée de se transformer à moindre cout et satisfaire les populations’’.
Il fait remarquer que des ‘’travaux sont en cours pour la raffinerie et pour aller plus en profondeur pour savoir que derrière la bauxite, parce qu’il y a d’autres richesses qui sont en train de nous échapper et qui constituent aujourd’hui des matériaux très recherchés’’.
Derrière la volonté de la transformation de la bauxite sur place, le chef du gouvernement estime qu’il ‘’y a la nécessité de récupérer les richesses beaucoup plus importantes que l’alumine’’.
Avant d’annoncer qu’il ‘’y a aussi d’autres projets en perspectives. Notre objectif à moyen terme, c’est d’avoir un port en eau profonde à côté. Je ne citerai pas de nom. Ce port en eau profonde qui sera sur la façade atlantique du continent africain, est un atout stratégique majeur. Pourquoi j’en parle ? Parce qu’il faut qu’il y a des gens qui travaillent pour savoir la solidité des roches (…)’’.
Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’la richesse minière doit s’appuyer sur le développement du capital humain’’. C’est pourquoi, à l’en croire, ‘’au moins 20% des revenus que la Guinée tirera de l’exploitation de Simandou séviront au développement du capital, c’est-à-dire l’éducation, la santé et autres’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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