[dropcap] U[/dropcap]ne crise de leadership mine l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) depuis la défaite du parti à l’élection présidentielle. Le courant semble ne plus passer entre Cellou Dalein Diallo et son vice-président Bah Oury en exil forcé à Paris.
Interrogé sur la question, le journaliste Amadou Diouldé Diallo a déclaré : ‘’Bah Oury est le fondateur du parti, mais Cellou en est le président élu. J’étais dans la salle lors d’un congrès. Dire qu’il est fondateur lui donne la paternité de fondateur, mais sur le plan juridique, ne fait pas de lui le président de l’UFDG’’.
‘’S’il voulait être président de l’UFDG, puisqu’il a cédé la tête du parti volontairement à quelqu’un, il n’avait qu’à se porter candidat au dernier congrès’’, recadre l’historien, invité ce jeudi sur station de radio locale.
‘’Au lieu de dire que Cellou a perdu les élections et c’est l’occasion de revenir pour dire ‘si moi j’avais été là’, il n’avait qu’à se porter candidat lors le congrès contre Cellou. S’il gagne, d’accord, Cellou n’est plus président’’, enfonce M. Diallo, qui pense que Dalein et Bah Oury sont deux personnalités politiques avec des tempéraments différents.
‘’Bah Oury, c’est quelqu’un de Timbi (Pita) comme moi, qui est chaud, bagarreur et quelqu’un de Labé (Dalein) qui est calme, tempéré, descendant de la plus grande famille maraboutique du Fouta Djallon, qui ne peut pas tuer une mouche’’.
Pour éviter que la crise ne perdure au sein de l’UFDG, notre confrère estime que : ‘’Bah Oury doit se soumettre aux textes du parti en tant vice-président mais profiter d’une occasion pour essayer de saper les bases du parti’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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