A l’issue de la 36e session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie) le 18 février, la CEDEAO a invité les autorités guinéennes à mener un dialogue national inclusif avec l’ensemble des acteurs politiques et à garantir la sécurité et la liberté de tous les participants.
Alors que la CEDEAO a proposé à la junte guinéenne de délocaliser le dialogue pour le rendre plus dans un autre pays de la sous-région ouest-africaine, l’ancien ministre Bah Oury a opposé un niet catégorique à cette idée.
‘’Il n’y aura jamais de reprise du dialogue’’, tranche le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), ajoutant qu’il ‘’faut voir la réalité en face. Il y a eu un cadre de dialogue. Tout le monde a été invité. Ce ne sont pas des individus qui sont invités, mais des institutions’’.
Au micro de Mirador, Bah Oury fait remarquer ‘’les coalitions de partis politiques et structures de la société civile ont été invitées. Les dirigeants (Dalein, Sidya Touré et Cie, Ndlr) dont vous faites allusion font partie de ces coalitions. Il y a des hommes et femmes de valeurs dans ces coalitions, qui sont capables de les représenter autour de la table’’.
Il se demande ‘’qu’est-ce qui les a empêchés de mandater certains dirigeants de leurs coalitions afin de participer à quelque chose qui concerne le présent et le futur de la nation ?’’
“Si vous lisez entre les lignes, vous verrez que personne n’est exclu du dialogue. Si quelqu’un dit : ‘Moi, à titre individuel, puisque je ne suis pas disponible pour X raison, je ne participe pas, je ne délègue pas, je ne veux pas que quelqu’un aille me représenter’, c’est une manière ostentatoire de ramener tout à sa personne. En agissant comme ça, ces dirigeants sont en train de sacrifier leurs organisations qui risquent de disparaitre’’, indique-t-il à nos confrères.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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