[dropcap]P[/dropcap]our Bah Oury, les opérations ville morte lancées par l’opposition ont été marquée par un échec cuisant. L’ex-numéro deux de l’UFDG estime que réitérer les mêmes types de manifestations prouve une certaine cécité intellectuelle et un aveuglement politique.

En dehors des manifestations, quelle autre stratégie devrait adopter l’opposition ? La question lui a été posée par Le Populaire. La réponse de Bah Oury : “Je pense que Cellou Dalein s’est mis dans l’impasse. Au lendemain du 11 octobre, il a dit qu’il ne reconnait pas les élections et a demandé à ce que la population descende dans les rues. Et il répète que quiconque meurt c’est parce que Dieu l’aura voulu. Je pense que c’est une attitude totalement irresponsable”.

Récemment, l’opposition a adressé un courrier au Premier ministre Mamady Youla pour réclamer le dialogue. Bah Oury, lui, voit une certaine incohérence dans cette démarche, rappelant que Cellou Dalein Diallo avait déclaré au lendemain du scrutin du 11 octobre dernier qu’il ne reconnait pas l’élection présidentielle. Partant de cette déclaration, signale-t-il, “il ne reconnait la présidence de M. Alpha Condé. Il faut être cohérent. On ne peut pas dire qu’on ne reconnait pas la première autorité, le premier magistrat du pays et demander un dialogue. Cela manque de cohérence”.

“On rencontre M. Ibn Chambas, le représentant du secrétaire général des Nations-Unies et on dit qu’on veut un dialogue. Il faut qu’on dise les quatre vérités à M. Cellou Dalein. Il faut qu’il arrête de tromper le monde et de croire que les gens ne sont pas des personnes sensées et qui comprennent”, tonne l’ancien ministre de la réconciliation nationale, qui accuse le président de l’UFDG d’avoir mis le parti dans l’impasse.

“Il continue encore, comme il a fait durant les 5 dernières années, à vouloir que les gens descendent dans la rue. Pour quel but ? Pour simplement satisfaire son propre ego et qui n’a rien à voir avec les intérêts fondamentaux de l’Ufdg, ni du pays”, balance Bah Oury.

Il persiste et signe qu’il faut un changement de leadership au sein de l’UFDG pour, dit-il, permettre au principal parti du pays d’évoluer dans le sens de l’histoire et d’être en phase avec les attentes et les aspirations de la majorité de la population.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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