Trois personnes ont perdu la vie à l’occasion de la manifestation du 20 octobre, organisée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Bah Oury accuse des acteurs de la classe politique et de la société civile de manipuler des jeunes pour leurs intérêts personnels. 

A qui veut l’entendre, le président de l’Union des démocrates pour la renaissance guinéenne (UDRG) dit que des acteurs politiques font des pieds et mains pour saboter la transition.

‘’Dès le mois de mars, certains ont commencé à dire qu’ils vont organiser des manifestations. A l’époque, j’étais membre de la CORED, j’ai dit non à la reprise des manifestation. Parce qu’on peut organiser une manifestation, mais est-ce qu’on sait ce que d’autres peuvent faire derrière la tête au regard de l’expérience que nous avons eu du 28 septembre 2009 ? J’ai dit que c’est dangereux. La situation est fragile’’, confie Bah Oury.

A l’en croire, ‘’même pour des manifestations contre les coupures d’électricité, vous pouvez voir des manifestants tomber. Qui a tiré ? Pour quel motif ? Personne ne peut être certain de ce qui se passe dans un contexte sous-regional troublé. Donc, faisons attention. Ce n’est pas seulement la transition qui est en ligne de mire. C’est la stabilité du pays et la sécurité nationale. Choisissons ce qu’il faut faire dans un contexte troublé tant sur le plan national que sur le plan international’’.

A la question de savoir s’il est surpris des violences enregistrées sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa à l’occasion lors de la manifestation du 20 octobre, Bah Oury répond : ‘’Ça ne me surprend pas. Mais peut-être que certains disent de sacrifier les enfants des autres dans la rue. Je sais qu’il y a une intrumentalisation. Les victimes de cette situation, ce sont les riverains qui habitent l’axe qui aujourd’hui n’en peuvent plus’’.

Il accuse des leaders d’opinions de privilégier ‘’leurs intérêts politiques. Parce qu’il y a des gens qui ne veulent pas que le CNRD réussisse. Ils sont en train d’instrumentaliser, c’est clair’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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