[dropcap]S[/dropcap]es quatre longues années d’exil en France l’ont vraisemblablement éloigné de sa formation politique, UFDG, de laquelle il a été exclu peu de temps après son retour en Guinée. Depuis son comeback, Bah Oury ne fume plus le même calumet avec Cellou Dalein Diallo qui dirige le principal parti d’opposition.

Un bras de fer politico-juridique oppose les deux personnalités depuis plusieurs mois.  ‘’Comment voulez-vous que je considère ceux qui tiennent l’appareil du parti, qui sont de vrais staliniens, au sens des staliniens qui ont organisé le goulag en URSS, que je parle le même langage que ceux-là ?’’, s’interroge Bah Oury, ancien ministre de la réconciliation.

Depuis 2011, se lamente-t-il, ‘’j’ai été considéré comme une personne qui est totalement morte physiquement, politiquement. J’ai pu survivre grâce à beaucoup de personnes qui m’ont aidé et grâce aux médias’’.

‘’Je salue d’ailleurs l’existence de cette multiplicité de radios qui ont permis à Bah Oury d’exister et faire passer son message qui est totalement différent du message de Cellou donnait auparavant’’, ajoute-t-il.

Le changement de leadership se fera à l’UFDG, dit-il à qui veut l’entendre. ‘’Il faut que l’UFDG qui est la colonne verbale du processus de démocratisation future de la Guinée soit assainie’’, indique-t-il, réclamant un nouveau leadership au sein dudit parti. ‘’Un nouveau leadership, c’est changer les approches, les idées, amener d’autres façons de faire et cela mérite une pédagogie, une action, une sensibilisation’’, conclut Bah Oury.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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