[dropcap]A[/dropcap]mené à se prononcer sur les récentes violences à Boké, Bah Oury s’est dit attristé par la situation de cette préfecture et autres zones minières du pays. Ancien ministre de la réconciliation, il révèle avoir fait partie d’une délégation gouvernementale dépêchée dans la même ville en 2008 pour ramener le calme à la suite de protestations de rue pour exiger le courant électrique.

Il affirme que les autorités devraient prendre des mesures et avoir une lecture plus fine sur ce qui se passe dans toutes les zones minières qu’elles soient calmes ou pas. ‘’C’est dommage que Boké soit de nouveau en colère’’, regrette Bah Oury.

En 2008, rappelle-t-il, ‘’Boké a connu une effervescence du fait de l’absence d’électricité dans la ville. A l’époque, j’étais ministre de la réconciliation nationale et une délégation s’y était rendue pour appeler les populations au calme et préconiser des mesures d’urgence pour que Boké puisse avoir régulièrement de l’électricité’’.

‘’C’est triste que 9 ans après que les mêmes réactions se répètent. Cela veut dire que pendant tout ce temps-là, quelque chose qui aurait dû être fait ne l’a pas été jusque-là. Je suis triste pour mon pays’’, laisse-t-il entendre.

‘’S’il y a des problèmes aujourd’hui, on souhaite qu’ils ne se répètent pas demain’’, formule-t-il, précisant ne pas être surpris par les remous sociaux que Boké a connus. ‘’Les villes qui sont dans les zones minières doivent être regardées avec beaucoup plus d’attention’’, recommande Bah Oury aux autorités.

Dans ces villes, déplore-t-il, ‘’vous avez le symbole de l’opulence et celui de la pauvreté de manière continue. Une situation qui amène des populations à se révolter’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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