[dropcap]P[/dropcap]our l’ancien vice-président de l’UFDG, tout n’est pas rose dans la gouvernance de Cellou Dalein Diallo. Bah Oury exige des clarifications pour savoir comment les fonds alloués au principal parti de l’opposition ont été gérés par l’ancien Premier ministre.   

‘’J’ai accueilli Cellou Dalein Diallo, avec le doyen Bah Mamadou, avec des propositions bien précises. Nous voulions d’un parti qui puisse être une institution solide et durable. Nous ne voulions pas d’un parti qui sera à la merci de quelqu’un qui va dire ‘c’est moi qui finance’”, explique l’ancien numéro de l’UFDG.

A l’époque, se souvient-il, “nous voulions d’un parti structuré qui fonctionnerait, du point de vue gestion financière, comme une entreprise. Mais la gouvernance de Dalein est une catastrophe. En ce qui concerne la gestion financière,  c’est une opacité totale’’.

Bah Oury dit avoir demandé des comptes à Dalein, en vain. ‘’On était dans une période où il n’a jamais voulu qu’il y ait une transparence par rapport à la gestion, la collecte et l’utilisation  des ressources du parti. Lorsque je lui ai posé la question sur le parc des véhicules qui était disponible pour le parti, il m’a dit que ce sont ses propres véhicules et que c’est lui a été aidé”, raconte l’ancien ministre de la réconciliation.

Poursuivant, il exige un audit pour faire le point sur les avoirs de l’UFDG. ‘’Les deux milliards de francs guinéens pour la gestion des victimes du 28 septembre méritent des clarifications. Il y a eu beaucoup de fonds qui ont été engrangés entre 2009 et 2010 qui devraient être utilisés pour le parti. Il faut qu’il y ait un audit financier exhaustif pour permettre de savoir quelles sont les ressources que le parti a reçues, comment elles ont été utilisées et pourquoi on nous dit aujourd’hui  qu’il y a un déficit’’.

‘’Il faut faire le bilan pour savoir où sont passés ces montants’’, insiste-t-il. Car, dit-il, “la bonne gouvernance ce n’est pas dire ‘lorsque je serai président, je vais bien gérer’. Dalein n’est pas tout à fait en phase avec cette quête de bonne gouvernance, donc, il n’a pas une solidité pour critiquer les autres’’.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info       

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