Bah Oury : ‘’le fait d’ethniciser l’affaire Kaporo-rails…’’
[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre de la réconciliation nationale, opposé à la politisation et à l’éthnicisation de l’affaire Kaporo-rails, affirme que ce que le déguerpissement en cours dans ce quartier est une question ‘’symptomatique de la situation du pays dans sa globalité’’.
Bah Oury pense qu’il faut gérer l’affaire Kaporo-rails avec ‘’responsabilité et humanisme’’. ‘’Le fait d’ethniciser l’affaire Kaporo-rails est une faute politique. Il ne faut pas politiser ni ethniciser cette affaire’’, plaide-t-il.
‘’Si vous voyez la liste des réserves foncières, vous allez vous demander où était l’Etat pendant tout ce temps. Est-ce qu’il était complètement absent ou bien des administrateurs ont agi en son nom pour brader les domaines publics ?’’, cherche-t-il à savoir.
Bah Oury souhaite que les responsabilités soient situées dans l’occupation des domaines appartenant à l’Etat. ‘’C’est facile de détruire ce que des gens ont construit après plusieurs années d’économies et les jeter dans la nature’’, fait-il remarquer.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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BAH Oury,cette affaire est politique,et c’est de l’injustice ethnique pure et simple envers les Peulhs pour détruire Kaporo-Rails à Ratoma.
Pourquoi,on ne détruit pas les maisons en bordure de la Mer et Kaloum relevant du domaine de l’état pour récupérer ce Patrimoine public???.
Laisse nous respirer par le nez,Yandhi.
Il n’y a plus que des individus à la solde du pouvoir RPGiste pour se charger de semer de la diversion au sein-même de la communauté à laquelle appartiennent les 9 à 10.000 habitants déguerpis de Kaporo-rails. Alors que le tandem machiavélique AC-KASSORY ne rate aucune occasion pour manifester on ne peut plus clairement le caractère ethnicopolitique de leur mesure de déguerpissement en cours, rien n’a décidément été laissé au gré du hasard. De pseudo cadres ou acteurs politiques peuls, comme ce Bah Oury, ont la charge « d’enfoncer le clou » ainsi déjà planté dans le « corps » de tout ce qui symbolise une aspiration courageuse et légitime de leur propre communauté à se sortir du statut d’exclusion politique tacite dans lequel celle-ci s’est naïvement laissé enfermer collectivement, depuis 1958.
Sinon, il n’y a pas 36 manières de traduire ce qui se passe au plan sociopolitique en Guinée, notamment depuis la nommination de l’actuel PM d’AC, en mai 2018.
En citoyen averti de cet Etat qui est resté si foncièrement ethnicisé, et dont on ne peut naturellement que louer les sagesses manifestes des diverses composantes ethniques, je crains fort que les visions ou moeurs par trop pacifistes et de désunion qu’affecte la communauté hâli-pular en général et (voire) le parti UFDG en particulier ne soient en passe d’atteindre les limites ultimes de leurs vertus dissuasives, dans le contexte du paysage sociopolitique guinéen.
Car les enjeux véritables qui se cachent derrière les brutalités que les pouvoirs publics choisissent d’utiliser à dessein, pour faire appliquer leur mesure de déguerpissement de Kaporo-rails, ne trompent plus personne. Les malheureux habitants déguerpis sont certes les victimes physiques et psychologiques de ces pratiques discriminatoires d’un autre âge, mais c’est bel et bien à toute leur communauté ethnique d’appartenance que le message politique, que celles-ci expriment, est destiné.
Et ce ne sont pas des traîtres ou lâches « porteurs d’eau » d’un pouvoir RPGiste ethnocentrique et dictatorial qui convaincront grand-monde, du contraire. Was-Salam !