[dropcap]D[/dropcap]ébut novembre, à l’issue d’un sommet à Accra, la CEDEAO a décidé de durcir les sanctions les autorités de la transition en Guinée. Pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel, l’organisation sous-régionale a maintenu l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers imposés aux membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et à leurs familles.

Les sanctions de la CEDEAO n’ont pas de sens…

L’ancien ministre de la réconciliation nationale voit d’un mauvais d’œil les sanctions contre la junte après le coup d’Etat contre le régime d’Alpha Condé.

Bah Oury reproche à la CEDEAO d’avoir fermé les yeux quand l’ancien président de la République a décidé de tripatouiller la Constitution pour briguer un troisième mandat.

‘’Les sanctions de la CEDEAO n’ont pas de sens. Ce sont des sanctions de principe. Les gens doivent s’interroger sur certains comportements et attitudes de la CEDEAO. La question guinéenne est un cas d’école pour la CEDEAO qui a failli à ses devoirs’’, dit-il à qui veut l’entendre.

Au lieu d’infliger des sanctions contre le colonel Mamadi Doumbouya et autres membres du CNRD, le leader de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDGR) estime que la CEDEA0 devrait changer de fusil d’épaule.

‘’La CEDEAO doit mettre la balle à terre. On ne peut pas sanctionner ceux qui sont là’’, souligne-t-il, assurant que la junte s’attèle à sortir la Guinée de la crise dans laquelle le pays était plongé par le fait de la décision d’Alpha Condé de s’éterniser au pouvoir.

‘’Cette CEDEAO doit savoir que sanctionner un coup d’Etat alors qu’elle a fermé les yeux sur le véritable coup d’Etat du 22 mars, c’est faillir à son devoir. Donc, au lieu de sanctionner, elle doit plutôt accompagner la Guinée dans cette transition’’, recommande M. Bah.

Aissatou Diallo pour VisionGuinee.Info

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